- L'acquisition d'un chien - L'arrivée du chiot
- L'apprentissage de la propreté
- L'éducation, pour quoi faire ?
- Education du chiot : les bons gestes
- Propreté, malpropreté du chien
- Les Exercices
- Avec les visiteurs
- Quelles attitudes accepter ou refuser ?
- Mon chien mendie à table ....
- Conseils pour présenter le chien aux enfants
- Le rôle éducatif des chiens adultes sur les jeunes
- Un chien parle aux enfants
- La cohabitation du chat et du chien
La décision d'adopter un chien doit être mûrement réfléchie. N'oubliez pas que votre compagnon vous accompagnera pendant 10 ou 15 ans, voire plus quelquefois et que sa présence au sein de la famille va forcément apporter plusieurs changements. Un nombre impressionnant de chiens sont abandonnées chaque année . Ceci bien souvent parce que tous les inconvénients de l’adoption n’ont pas été assez mesurés.
Êtes vous prêt à le sortir par n’importe quel temps? Autant il est agréable de se promener avec son chien lorsqu’il fait beau, autant la promenade peut devenir une véritable corvée les jours de pluie ou de grand froid. Avez-vous la place suffisante dans le coffre de votre voiture pour y installer bagages, jeux des enfants et votre chien pour les vacances ou tout simplement pour un week-end en famille? Et enfin tout simplement avez vous assez de temps à lui consacrer?
N’oubliez pas non plus l’aspect financier de l’adoption. Les frais vétérinaires, la nourriture, le toilettage etc… Tous ces éléments sont à prendre sérieusement en compte.
Enfin et surtout, êtes-vous sûr de connaître les besoins vitaux d’un chien qui sont loin d’être ceux qu’on pourraient lui prêter. Votre chien aura besoin de vivre au sein de votre famille de la même façon qu’il le ferait dans une meute. C’est un animal social destiné à vivre dans un mode de vie hiérarchique. Vous devez être prêt à lui montrer sa place et donc devenir le chef de sa meute. Ceci implique que vous vous engagerez à suivre ses codes et les adopter. Pour rendre votre chien heureux il vous faudra accepter cela.
MALE OU FEMELLE ?
Le choix du sexe de son chien n’est pas à prendre à la légère. Le caractère de chacun d’eux est différent. Dans une famille instinctivement un homme préfèrera un mâle, et une femme une femelle.
Question éducation , le mâle demande plus de rigueur et de fermeté. Par nature, il cherchera à prendre une place naturelle de dominant au sein de la famille, ce que vous devez bien sûr à tout prix éviter et ceci dès son arrivée à la maison. Le mâle serait plus fugueur que la femelle, plus aboyeur et plus agressif envers ses congénères. Certains de ces problèmes peuvent être réglés par la castration. Le choix du mâle se fera donc plus logiquement dans la perspective d’une situation claire et rigoureuse d’éducation.
La femelle est par nature plus douce et plus facile à éduquer. Cependant le problème des deux périodes de chaleur dans l’année peut faire hésiter sur le choix de la femelle. Il existe maintenant des « culottes » spéciales pour les chaleurs, mais toutes les chiennes ne les acceptent pas forcément. Le mieux est d’envisager la stérilisation de la chienne. Outre le fait que ses chaleurs disparaîtront, il est prouvé que la stérilisation prévient certaines formes de cancer.
SOURCE : Entre Chien et Nous
L'arrivée du chiot
Les chiens sont souvent considérés comme des membres à part entière de la famille, et nous les traitons pratiquement à l'égal de nos enfants. Le chien, contrairement à l'homme ne nous juge pas, il ne marchande pas son amitié envers nous, et ne nous reproche jamais les erreurs passées. Mais contrairement aux idées reçues, le chien n'est pas reconnaissant envers l'homme, il suit simplement son maître en toute confiance, à nous de faire en sorte de le conduire sur la bonne voie. Pour cela il faut être constant dans nos actes et nos exigences envers le chien, et dans notre attitude au quotidien. Il ne faut en aucun cas autoriser une chose au chien, pour lui interdire quelques jours plus tard et vice-versa. La punition ou sanction, quant à elle, doit servir à prévenir et avertir le chien, et non à lui infliger une souffrance quelconque. La connaissance de la psychologie canine est parfois plus importante que de tout connaître sur l'éducation canine. Je vous conseille de vous documenter sur l'étude du comportement canin et la psychologie canine.
Dés l'arrivée du chiot à la maison, faites-lui découvrir toutes les pièces de cette dernière en observant attentivement ses réactions, et tout ce qui l'attire dans la maison, de ce fait vous serez plus à même d'en connaître les éventuels dangers. Le chocolat, les champignons, l'antigel dans le garage, l'anti-limace et les bulbes de fleurs dans le jardin, le poinsettia et le gui en période de Noël, sont des poisons pour votre chien qui peuvent même le tuer en quelques heures, selon la quantité ingérée et le poids de votre chien ou chiot.
La visite de votre jardin, en laisse, est une sécurité supplémentaire, ainsi le chiot vous indiquera les dangers éventuels, ou les possibilités de fugue hors du jardin. En effet, un chiot peut parfaitement se glisser à travers la palissade de votre jardin, vérifiez également qu'il n'y ait ni objets, ni odeurs attirantes pour lui de l'autre côté de votre enclos, cela réduira le risque de fugue de la part de votre chiot.
Evitez aussi, les premiers jours, d'inviter tous vos amis pour faire la connaissance de votre nouveau compagnon, celui-ci doit déjà s'habituer aux membres de la famille et à son nouvel environnement. De plus cela lui permettra de distinguer les membres du foyer des éventuels étrangers, surtout si vous désirez en faire un chien de garde pour votre propriété. Emmenez votre chiot directement dans la pièce où il passera la plupart de son temps, mettez-lui son panier, sa gamelle et ses jouets, gardez les leçons d'éducations pour plus tard, il doit d'abord se sentir à l'aise. Il ne faut pas que l'arrivée dans son nouveau foyer lui laisse un mauvais souvenir, surtout si vous avez opté pour l'adoption d'un chien adulte.
Vous pouvez également le premier jour, lui laisser un jouet ou un chiffon qu'il possédait chez la personne chez qui vous l'avez acquis, cela aidera grandement à son adaptation, surtout pour la première nuit, il sentira l'odeur de sa mère et de ses frères et sœurs.
La place du chien à la maison:
Pour le maître qui possède déjà une certaine expérience en éducation canine, vous pouvez établir le lieu de votre compagnon dans la cuisine, animée la journée et calme la nuit, cette pièce fera le bonheur de votre chiot. De même, ce n'est pas parce que votre chien dort dans votre chambre, voire même sur votre lit qu'il deviendra désobéissant, du moment où vous savez conserver une hiérarchie. Le chiot peut parfois trouver sa place tout seul, il faut qu'il soit dans une pièce où il voit du monde dans la journée, peut être avec une vue sur la plupart des pièces, afin qu'il puisse suivre vos gestes et déplacements. Choisissez un panier ou vous placerez une couverture ou un coussin spécial pour chien, attention cependant à la mousse qui constitue ce dernier, votre chiot pourrait s'étouffer avec les morceaux de mousse s'il le déchire. Vous pouvez également opter pour une cage style varikanel qui vous servira aussi pour les voyages en voiture ou en train, et qui est bénéfique à la propreté de votre chiot, puisqu'il ne souille jamais l'endroit ou il dort, sa mère l'ayant éduqué ainsi. Evitez le soir lors du coucher, si votre chiot dort dans une pièce précise, de le conduire directement et de repartir aussitôt, il risquerait de le prendre comme une punition. Jouez un moment avec lui dans cette pièce avant de le laisser seul, le mieux serait encore qu'il y aille de lui-même. Si la nuit vous l'entendez gémir, essayez de le faire sortir, peut être a-t-il envie de faire ses besoins, s'il continue encore, ne lui prêtez plus aucune attention, il faut qu'il comprenne que la nuit est faite pour dormir.
Quelques conseils pratiques:
Si vous vous apercevez que votre chiot a des difficultés à manger parce qu'il perd ses dents de lait, qui seront remplacées par ses dents définitives, humidifiez un chiffon propre et placez-le au congélateur quelques heures. Sortez ensuite ce dernier, et donnez-le à votre chiot, il se fera une joie de mordiller ce nouveau jouet, qui par le froid, soulagera ses gencives. La manipulation du chiot doit se faire prudemment surtout si vous avez de jeunes enfants, ses os ne sont encore que du cartilage à cet âge, et il est encore très fragile, ne le prenez pas par la peau du cou, ou par les pattes de devant pour le prendre à bras, placez vos deux mains sous le chiot, une sous son ventre avec le bras qui maintiendra le buste, et l'autre qui soulagera le poids arrière du chiot. Apprenez à vos enfants à manipuler le chiot avec soin et délicatesse. De même lors d'une portée de chiots, ne faites pas la bêtise de demander à votre entourage de ne pas toucher aux chiots, par souci d'hygiène pour eux, demandez leurs de se laver les mains avant de les manipuler, ceci permettra la socialisation des chiots, et les habituera à être manipulés. A partir de 3 semaines les chiots peuvent être manipulés sans aucun problème, du moment où il n'y a aucun danger avec la mère, et de toute façon les éleveurs le font très souvent pour faire profiter les chiots des meilleurs tétés de la femelle. Dés que votre chiot a reçu ses vaccins, confrontez-le à toutes les situations possibles. Manipulez-le fréquemment, touchez-lui toutes les parties du corps, et confrontez-le à tous les bruits possibles, sans non plus l'effrayer. Le fait de manipuler les chiots peut aussi avoir pour incidence de découvrir une éventuelle mal formation ou tout autre problème.
Posez le par terre et éloignez-vous pour l'obliger à vous suivre, de cette manière vous lui inculquerez déjà les bases de la hiérarchie. A l'âge de 8 semaines, habituez votre chiot au collier et à la laisse. Surtout ne confortez pas votre compagnon dans ses peurs c'est une énorme erreur que je remarque très souvent. Lors d'un feu d'artifices, si votre chiot se blottit à vos pieds, ignorez le, ne le prenez pas à bras et ne le caressez surtout pas. Essayez dans la mesure du possible de socialiser votre chiot, avec d'autres chiots et d'autres chiens.
Exigez chaque jour les mêmes choses de la part de votre chiot, afin de ne pas le déstabiliser, à cet âge il ne peut guère se concentrer plus de dix minutes à la suite. Espacez les séances d'éducations, mieux vaut 5 fois dix minutes qu'une heure d'exercices sans interruption. La condition primordiale, je ne le répéterai jamais assez, c'est que les exercices d'obéissance soient amusants pour le chien, de cette manière, obéir devient un plaisir.
La soumission du chien :
A l'âge de 10 mois certains spécimens peuvent rentrer dans une phase de timidité ou au contraire, essayer de prendre le dessus sur vous, continuez de la même manière que depuis le début, ce n'est qu'une période passagère qui ne durera guère plus de 2 mois. A partir de maintenant vous êtes prêt pour l'éducation de votre chien, et non plus de votre chiot. L'âge adulte peut varier selon la race et le caractère de 18 mois à 3 ans dans certains cas.
Votre chien, s'il a bien été éduqué, et s'il respecte la hiérarchie familiale, prend souvent des positions de dominé quand vous vous approchez de lui. Les oreilles basses, il se couche sur le dos. Parfois même lorsque vous rentrez chez vous, il se peut qu'il s'accroupisse et urine quelques gouttes, ce n'est là qu'un signe de soumission et de contentement, cela ne veut surtout pas dire que votre chien n'est pas encore propre. Ne le grondez surtout pas, chez certains spécimens, cela peut provenir d'un passé douloureux, parfois même d'un chien qui aurait été battu. Chez les jeunes mâles d'ailleurs, quand ils commencent à lever la patte pour uriner, on peut remarquer un retour en arrière de propreté, en effet même si votre chien était propre jusqu'à maintenant, il se peut qu'il lève la patte sur un meuble ou un pied de table. Cependant faites vérifier par votre vétérinaire que cela ne soit pas dû à une infection urinaire. Le fait de castrer un mâle peut également résoudre ce problème.
Si votre chien essaye de monter sur le dos du chien de votre ami, c'est certainement qu'il essaye de prendre la dominance sur lui, c'est souvent le cas si le chien est chez lui ; le contraire peut très bien se passer aussi, si vous vous rendez chez un ami qui possède un chien, et ce phénomène peut se produire avec les mêmes chiens, le fait d'être sur leur territoire peut très bien inverser la dominance. Ce petit jeu auquel se livre votre chien, peut se stopper très rapidement si l'un des deux chiens capitule, en se couchant sur le dos, il peut parfois se poursuivre plus longtemps si aucun des deux ne veut se soumettre, et parfois même se transformer en combat. Du moment où cela reste un jeu, il n'y a aucune raison d'intervenir ; si par contre le jeu dégénère, il faudra peut être prévoir de les séparer, un seau d'eau sur les deux chiens résout en général très vite le problème, éviter de mettre vos mains dans une bagarre de chiens. Les prises de dominance bien que spectaculaires chez les mâles, sont bien souvent sans gravité, par contre chez deux femelles on peut s'attendre à de graves blessures. Ne croyez surtout pas que votre femelle ne pourrait pas prendre le dessus sur un mâle
Les problèmes d'éducation:
L'éducation de votre chien doit se faire, la plupart du temps, par la récompense et non par la sanction ou la punition, le chien progresse toujours plus vite de cette manière. Les sanctions et réprimandes doivent toujours servir à prévenir le chien et non à lui faire mal, le fait de le frapper ne ferait que remettre tout votre travail en cause, chez certains spécimens, et selon le caractère de votre chien. La sanction qui consiste à décoller le chien par le collier pour soulever les pattes avant, ne s'applique que pour le chiot, en effet ce dernier se rappellera que sa mère utilisait la même technique pour le réprimander, et en général on veille à ne pas le faire trop brusquement, souvenez-vous que votre chiot est encore très fragile à son âge !
Augmentez la difficulté des séances d'éducation avec l'âge de votre chien, au départ choisissez un endroit calme, où la concentration de votre chien sera à son comble, évitez les endroits ou il y a d'autres chiens ou trop de monde. Le jeune chien ne peut guère se concentrer plus de 15 minutes sans interruption, par la suite, selon son âge, augmentez la fréquentation des lieux, afin que son attention soit mise à l'épreuve. Rappelez-vous que pour prétendre à une bonne éducation, il faudra parfois mettre votre chien dans des conditions qu'il n'a jamais rencontrées, il faudra réussir à prévoir toutes ses réactions et savoir les anticiper. N'hésitez pas à pousser votre chien à commettre une faute pour pouvoir le réprimander, sinon il ne saura jamais s'il a le droit ou pas. Tendez-lui des embûches pour observer son comportement et ses réactions, ainsi vous pourrez connaître parfaitement votre compagnon. N'oubliez jamais que votre chien doit aimer vos séances d'éducation, elles doivent toujours être agréables pour lui et parsemées de récompenses en tout genre, l'éducation doit toujours rester un jeu pour votre compagnon, mais également pour vous ; évitez les séances si vous-même n'en avez aucune envie, ou si vous êtes mal dans votre peau ce jour là. Votre chien ressentira de toute façon votre mal être, et votre séance ne vous aura pas fait progresser bien au contraire.
On remarque très souvent comme problème chez le chien ou le chiot, un phénomène d’agressivité lors du repas. En effet le chien peut parfois grogner voir même mordre lorsqu'une personne s’approche de la gamelle ou essaye de toucher à la gamelle. Ce problème peut devenir très gênant, surtout lorsque à des enfants en bas âge, cela peut être fort risqué ! Plusieurs méthodes peuvent alors parer à ce problème. La première consiste à faire assoir le chien avant de poser la gamelle par terre, si le chien n’exécute pas l’ordre, on ne lui donne pas la gamelle, si le chien obéit et seulement dans ce cas, on lui pose sa gamelle. Cette méthode consiste simplement à renforcer votre position de dominant par rapport au chien. Chez le loup, seul le dominant (chef de meute) donne l’autorisation aux autres de manger, après s’être servi avant. Par la suite il faut habituer le chien à accepter la présence d’une personne à coté de lui lorsqu’il mange. Le but est de pouvoir mettre la main dans la gamelle du chien quand il mange, sans qu’il manifeste la moindre agressivité. Pour cela, après avoir soumis le chien, on lui pose sa gamelle en laissant une main dessus. Si le chien n’apprécie pas, essayer de vous assoir la prochaine fois avec la gamelle entre les jambes, les 2 mains posées dessus, puis donnez-lui l’ordre de venir manger. Une autre solution consiste à diminuer sa ration journalière, puis de rajouter quand il mange quelques croquettes dans sa gamelle au fur et à mesure. De cette façon le chien prendra l’habitude que l’on s’approche et que l’on touche à sa gamelle, de plus cette méthode est tout bénéfice pour le chien, et il acceptera plus volontiers. Dans tous les cas il est bon d’obtenir de la part du chien, un assis ou un couché avant l’obtention de la gamelle afin de le soumettre. Evitez par contre de lui retirer sa gamelle en cas de refus, si il grogne en approchant de sa gamelle il ne faut surtout pas lui retirer, cela ne ferais que de renforcer le phénomène d’agressivité. Dans tous les cas il faut y aller progressivement et méthodiquement sans brusquer le chien.
SOURCE : www.chiens-evasion.com/
Où tout l'art d'apprendre à l'autre, réside dans l'art de se faire comprendre...
Vous comptez peut-être acquérir un chiot (ou bien vous l’avez depuis peu) et s’impose pour vous de lui apprendre la propreté.
Ce premier grand apprentissage n’est pas toujours facile à faire faire au jeune animal qui vient d’être propulsé chez vous, alors qu’il a été arraché brutalement à sa mère et sa fratrie en perdant tous ses premiers repères de vie.
Désorienté, il a avant tout besoin de tranquillité émotionnelle pour aborder ce difficile apprentissage.
C’est dans l’accueil spontané, tendre et indulgent de ses nouveaux maîtres (mais pas leur toute permissivité pour autant !) que le chiot trouve cette tranquillité et peut ainsi reporter sur eux l’attachement qu’il avait pour sa mère et sa fratrie.
C’est sur cet attachement qu’il vous revient de bâtir la confiance en vous de votre chiot, parce qu’un apprentissage ne se réalise jamais mieux que dans la confiance.
Mais au fait qu’entendons-nous par « propreté du chiot » ?
Pour lui, propreté signifie ne pas faire sur les lieux de couchage et de nourriture. C’est ce qu’il a déjà appris avec sa mère chez ses éleveurs (dans le cas des meilleures conditions d’élevage).
En effet, dès la naissance et tant qu'ils tètent, les chiots sont incapables d’éliminer seuls spontanément. C’est leur mère qui provoque l’élimination et en absorbe les produits, tenant ainsi le couchage propre.
Dès que ses chiots commencent à manger une nourriture solide, elle n'ingère plus leurs déjections et les pousse alors à aller faire leurs besoins en dehors du nid.
Si vous l'accueillez à 8 semaines (âge minimum légal de vente) le petit animal est donc déjà "propre", car il ne faisait plus ses besoins dans le nid.
Le chiot doit donc s’ajuster sur notre point de vue de la propreté quand il arrive dans nos maisons : c'est-à-dire faire ses besoins en dehors de l’habitation. Il s’agit pour lui d’élargir jusqu’en extérieur l’espace entre le nid où il n’élimine plus et l'endroit où il pourra se soulager.
Pour lui faire comprendre ce que vous attendez donc de lui, et toute manière forte ne favorisant jamais les apprentissages, c’est dans le calme que vous devrez procéder pour son bon équilibre.
Préalable pour faciliter l’apprentissage :
• Distribuer la nourriture selon un protocole précis et à heure fixe afin de mieux gérer l’élimination.
Pour une bonne régulation du comportement alimentaire du jeune animal, après les repas de la famille (où l’on ne donne rien au chiot), on le laisse manger seul au calme et on lui retire sa gamelle ¼ d’h plus tard, qu’elle soit vide ou pas, et même chose aux repas suivants (toujours en laissant l’eau disponible).
Sachant que le chiot se soulage habituellement après ingestion de nourriture, on facilite donc son apprentissage de la propreté en le sortant à ces moments là.
• Limiter l’espace que le chiot peut occuper (surtout en votre absence) et décider d’un lieu de couchage.
Vous réduisez ainsi les zones que le jeune animal peut souiller bien sûr, mais aussi vous imposez votre contrôle sur l’espace de vie en continuant ce que sa mère faisait en rappelant ses chiots à l’ordre quand ils s’éloignaient trop des zones permises.
Que ce soit pendant vos absences, pour le repos en journée ou pour la nuit, la cuisine est souvent la pièce retenue comme lieu de couchage parce que facile d’entretien.
Un chiot dort beaucoup, il va donc s’y reposer de nombreuses heures et souhaite se soulager presque automatiquement à chacun de ses réveils. Le sortir juste à ces moments là, garantit une fois encore d’obtenir facilement des éliminations.
• Prévoir un « carré d’aisance »
Un chiot de 8 semaines ne peut pas se retenir plus d’1h ou 2 dans la journée, 3 ou 4h la nuit, et il ne faudra pas attendre de lui une réelle capacité à se retenir plusieurs heures avant l’âge de 6 mois.
Si l’on peut le sortir après les siestes, les repas ainsi qu’après les séances de jeux (où le chiot éprouve aussi facilement le besoin d’éliminer) il est aisé d’obtenir en quelques semaines un jeune animal qui se soulage facilement dehors.
Être aussi disponible n’étant pas toujours possible il faut donc prévoir qu’il va naturellement se soulager dans la maison, sans qu’évidemment cela soit à punir.
Si l’on doit s’absenter plusieurs heures (ou si l’on habite au 6è sans ascenseur !) on peut délimiter un « carré d’aisance » (dans la cuisine, sur la terrasse, etc.…) matérialisé par du papier journal ou une serpillière par exemple, suffisamment espacé de sa gamelle d’eau. Stimulé par l’odeur des ses précédentes éliminations à cet endroit là, il y reviendra plus volontiers.
Cette méthode arrange de nombreux maîtres, mais il est évident qu’elle retarde le chiot dans son apprentissage à éliminer en extérieur. On lui « apprend » en quelque sorte que c'est permis de faire son pipi ou sa crotte dans la maison ! Or on cherche précisément à lui faire comprendre le contraire...! Il faudra donc beaucoup d’indulgence quand il s’éternisera un peu à « devenir propre » !
C’est le cas des chiots venant d’animaleries, souvent plus longs à être propres à la maison car ils ont été tenus captifs dans de petits boxes, où ils étaient contraints de faire leurs besoins sur le lieu de couchage. Ils y ont fait littéralement « l'apprentissage forcé » de : «Je fais là où je suis». Il faut donc défaire ce qui a été « appris » et réapprendre « la bonne manière » en accord avec les critères humains de la propreté : patiente et indulgence donc.
Sortir le chiot souvent et dès son plus jeune âge (mais pas dans n’importe quelles conditions)
Puisque le chiot élimine spontanément après ses repas, siestes et parties de jeux, s’il se met à tourner en flairant le sol après l’un de ces moments, mieux vaut réagir promptement et le sortir de suite !
Au début de l’apprentissage choisissez de l’emmener en laisse toujours aux mêmes endroits un peu tranquilles et propres si possible, pour qu’il s’y familiarise et puisse trouver confiance pour s’y poser
Pour apprendre à éliminer dans n’importe quel environnement extérieur, un chiot a besoin d’être assez assuré en lui, et sa confiance en vous au bout de la laisse l’y aidera.
Les endroits bruyants, très fréquentés de gens et de congénères perturbent et distraient le chiot qui attendra de rentrer pour se soulager à la maison ! On est tellement plus tranquille chez soi !
N’attendez pas les deniers vaccins pour le promener ! Il y a plus à craindre à ne pas poursuivre une bonne socialisation au milieu extérieur en ne le sortant pas, qu’à le maintenir à l’intérieur par peur des infections possibles.
Il est pour cela conseillé de le sortir avant ses 3 mois. Le risque infectieux est minime par rapport à celui de vous retrouver avec un chiot qui ne saura pas aborder sans crainte les sorties en milieu urbain surtout, parce qu’il n’y aura pas été familiarisé assez tôt.
Risque encore majoré s’il vient d’un élevage isolé en campagne où il n’a pas été en contact du tout avec les bruits de rue.
Sans pour autant l’emmener tout de suite faire ses besoins sur les trottoirs les plus fréquentés ! (parce que justement souvent les plus sales) il y a urgence à le confronter progressivement à toute situation qu’il sera amené à vivre plus tard.
Il deviendra ainsi un chien équilibré en toute occasion et environnement, capable de faire ses besoins en laisse où que vous alliez.
Et même si le chiot dispose d’un jardin, cela ne dispense surtout pas de le sortir dans la rue pour les raisons précédemment exposées.
Comment procéder :
Une fois repéré « le bon endroit » propre et tranquille, promenez-y le chiot en le laissant flairer, sans marquer votre impatience qu’il percevrait finement et qui ne ferait que le stresser et certainement pas se soulager rapidement.
Pour éliminer, il peut préférer un sol absorbant, sableux ou avec petits cailloux ou bien de l’herbe (pas toujours facile dans les grandes villes !) habitude qu’il a peut-être déjà pris chez ses éleveurs.
Ramenez-le toujours à cet endroit là, et vous y obtiendrez plus facilement ses éliminations.
Dès que le chiot s’est exécuté, félicitez le et montrez votre approbation avec un OUIIIIII sonore et joyeux et de nombreuses caresses, pour qu'il comprenne que c'est exactement ce que vous attendez de lui.
Attention cependant à bien attendre qu'il ait juste terminé pour le féliciter, car il pourrait s'arrêter pris par l’émotion !
A proximité de lieu d’habitation, en ville, à l’intérieur de résidences, etc. prévoyez toujours vos petits sacs pour ramasser ses déjections. Vous participez ainsi à plus de propreté et à faire aimer les chiens de ceux qui ne les voient que comme une nuisance !
Vous pouvez alors poursuivre un peu la promenade toujours en laisse et petit à petit agrandir le périmètre d’exploration, lui proposer un de ses jouets (mais anticiper et interdire toute prise en gueule de papiers, cailloux, etc.)
Progressivement, vous rendez l’extérieur familier et positif et surtout sans rentrer tout de suite dès les besoins faits, au risque que votre chiot n’associe rapidement « pipi/caca » = fin de la balade !
Si le chiot se soulage à la maison
A supposer que l’on soit assez disponible, il est bien sûr laborieux de sortir le très jeune chiot de 6 à 8 fois dans la journée (et 1 ou 2 fois la nuit !) si l’on n’a pas une maison avec jardin. Il y aura donc bien quelques « accidents » de parcours devant lesquels il est capital de réagir avec justesse, pour optimiser l’apprentissage
Si vous ne prenez pas votre chiot juste le fait en train de se soulager, ne le grondez surtout pas. N’allez pas le frapper ou lui infliger la trop fâcheuse et trop pratiquée punition de lui mettre la truffe dedans ! Cela ne lui apprend rien sinon à vous craindre sans comprendre. Le chien est dans son présent et n'associera pas votre soudaine colère avec le fait de s’être soulagé il y a quelques instants.
La mine penaude qu'il adoptera à chacun de vos accès de fureur quand vous surprendrez un pipi dans la maison, ne sera (en langage chien) que l’attitude de soumission d’un chiot qui craint votre colère et réclame votre apaisement.
L'idée sotte et tenace qu'il "se sait coupable" et demande pardon ne doit pas vous effleurer, cette interprétation n’est qu’anthropomorphisme !!
Par contre si vous le voyez flairer, tourner et vouloir se poser n’importe où, faites immédiatement savoir votre désaccord avec un NON ! Sonore.
Saisissez-le et sans plus, emmenez-le dehors ou à l’endroit de l’appartement que vous avez prévu pour cela.
Félicitez le bien chaleureusement si vous avez la chance qu’il s’exécute et termine là où vous le mettez.
Le but est qu’il finisse par associer que vous souhaitez qu’il se soulage à cet endroit là et pas ailleurs. Mais aussi et surtout qu’il ne craigne pas votre présence quand il a une envie qu’il ne peut retenir. Car alors il pourrait ne plus faire facilement en laisse dehors (craignant votre proximité), ou bien aussi chercher à dissimuler ses déjections de la nuit par exemple en les absorbant ! (Une des causes de coprophagie chez le chiot)
Quand vous ne l’avez pas surpris, contentez-vous de ramasser ou éponger hors de sa présence pour qu’il ne prenne pas votre position accroupie pour un appel au jeu !
Un nettoyage ensuite à l'eau vinaigrée est préférable à l'eau de javel dont l'odeur serait plutôt incitatrice à recommencer à cet endroit là !
Si l’on a pu offrir des conditions d’apprentissage optimales, le chiot est propre entre l’âge de 4 à 6 mois, mais parfois un peu plus tard quand justement on le laisse seul de nombreuses heures.
Alors soyez indulgent avec votre chiot, ne punissez jamais pour cet apprentissage comme pour aucun autre, ceci n’est en rien éducatif !
On obtient bien davantage et plus vite, en récompensant un comportement souhaité, plutôt qu’en punissant le comportement non désiré.
SOURCE : Danièle Mirat - www.communicanis.com
Propreté, malpropreté du chien… ? Questions de points de vue, et d’analyse !!
Le chien va spontanément satisfaire ses besoins naturels quand l’envie se présente, là où il se trouve, sauf sur ses lieux de couchage, d’alimentation et de jeux : c’est SA règle de propreté.
Mises à part ces places, bien des endroits ne seront donc pas opportuns au goût des humains, pour y voir des excréments de chien ! ... S’impose donc de lui apprendre NOS règles !
Dans la rue
S’agissant d’extérieur à l’habitation, les points de vues divergent entre humains, quand certains propriétaires de chien considèrent que la rue est un bon endroit, puisqu’ils n’y ramassent pas les déjections de leur animal. Ce qui n’est pas du goût de bien d’autres maîtres, et encore moins des « hostiles aux chiens » qui eux, tempêtent légitimement quand ils marchent « dedans » ! Même le caniveau n’est pas un lieu d’aisance, car tout le monde y met les pieds, au moins pour traverser.
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Il manque encore trop cruellement de canisites dont s’équipent déjà bien des villes. Cela nécessitant d’apprendre à son animal à se soulager à cet endroit précis, et pas avant !
Dès le jeune âge, cet apprentissage doit être mené avec savoir faire, patience et douceur, pour ne pas jeter le chiot dans le désarroi avec son comportement d’élimination.
En attendant que ces équipements collectifs facilitent la vie de tous, la solution est de ramasser les déjections de son chien.
Faisant preuve de civisme, de respect de soi et de l’animal, et loin d’être ridiculisés, les « ramasseurs » sont aujourd’hui appréciés de tous en ville, quand les autres sont méprisés.
Reste un autre manque cruel: celui des poubelles disponibles, pour ne pas continuer la balade avec le sachet ou le mouchoir papier, contenant l’encombrante (et malodorante !) matière.
Chez soi dans le jardin
Il est agréable pour soi, les enfants et les amis, de profiter dans son jardin d’une pelouse bien verte (et pas jaunie par l’urine) et sans excréments ici et là. (Pour les gros dommages de l’urine des femelles sur le gazon, on conseille d’arroser abondamment dessus)
Dès son jeune âge, on peut conditionner un chiot à se soulager dans un espace délimité que l'on peut lui réserver dans un coin du jardin.
Apprentissage comme dit plus haut, à mener avec tact et patience, chiot en laisse dans le jardin (ou même dans les bras au début) que l’on mène à l’endroit choisi, pour le gratifier une fois l’élimination obtenue. Commencer par dire par exemple « pipi » ou « besoin » au moment où le chiot/chien s’exécute spontanément, est une manière délicate d’obtenir petit à petit qu’il se soulage ensuite à cette commande. On peut gratifier avec une caresse et une friandise, une fois l’élimination obtenue (surtout juste après et pas pendant !)
Entouré de bordures et d’arbustes (à petite distance, pour ne pas souffrir des levers de patte d'un mâle) on peut aménager un coquet espace de sable, cailloux et poteaux (pour les mâles, encore une fois) où le chiot peut se familiariser doucement à revenir là, pour s’y soulager en toute tranquillité. D’ailleurs, certains, suivant leurs conditions d’élevage, ne savent faire leurs besoins qu’en s’isolant et cela jusqu’à l’âge adulte.
Si l’on s’y prend avec rudesse pour initier ce difficile apprentissage, on prend le risque de voir le chien perdre confiance pour se soulager en présence du maître, et chercher ensuite à s’isoler en allant jusqu’à absorber ses déjections pour les faire disparaître (Une des nombreuses causes de coprophagie du chien)
Dans la maison
• Axou, 4 mois, se soulage ici et là
• Volga, 1½ an fait des petits pipis partout quand on lui dit bonjour ou qu’on la gronde
• Roméo, 7 ans lève la patte sur les meubles
• Brad, 16 ans urine souvent en marchant et la nuit dans son panier
Devant toute malpropreté, il faut déterminer d’abord le type de souillure. Leurs motifs étant spécifiques, élimination naturelle, marquage ou incontinence ne trouveront pas les mêmes remèdes.
Savoir différencier les différentes éliminations indésirables:
• L’élimination naturelle se remarque à des urines en flaque (chien accroupi, ou presque pour le mâle adulte) ou/et défécations au sol.
C’est le cas d’un chien adulte maintenu enfermé trop longtemps et qui n’aura pas pu se contenir (c’est donc accidentel).
Pour un chiot qui s’éternise à éliminer à la maison et qui fait difficilement dehors :
- Soit il n’est pas sorti assez souvent
- Soit il a été maintenu à l’élevage, en chenil exigu et sale et n’a pu apprendre à éliminer loin du nid (idem pour les chiots maintenus longtemps en boxes en animalerie). Beaucoup de patience et davantage temps seront nécessaires pour ces chiots.
- Soit il a tellement peur de la rue qu’il ne peut s’y soulager et préfère rentrer rapidement pour s’exécuter. Un comportementaliste aidera dans ces cas où la socialisation du jeune âge n’a pas été menée correctement.
(Revoir globalement: le bon apprentissage/propreté du chiot)
Une pathologie organique peut aussi induire chez un adulte, des éliminations fréquentes dans la maison. Un chien jeune qui se met à boire abondamment et de fait se contient mal, peut par exemple avoir du diabète. Pour un chien plus âgé, ce peut être une affection rénale qui l’entraîne aux mêmes comportements. Il n’est évidemment pas question de rationner l’eau d’un animal sous prétexte qu’il urine dans la maison, sans s’inquiéter de ce qui le motive ! Le vétérinaire devra être consulté pour diagnostiquer et traiter la pathologie qui induit ces éliminations.
• Le marquage, souvent en l’absence des maîtres, est le fait d’un chien qui urine de petites quantités en levant la patte (pour un mâle) sur des supports verticaux bien en vue (mur, meuble ou pied du lit), ou d’une femelle levant un peu une patte aussi, pour ne libérer que quelques gouttes ici ou là.
Il peut arriver qu’un mâle urine sur un meuble devant ses maîtres en les fixant, ou même sur eux en les chevauchant. Des selles moulées bien visibles aussi (milieu de pièce ou sur lit, canapé ou même table !) ne sont pas non plus des incapacités à se retenir, mais une même volonté délibérée d’envoyer un message à ceux de son entourage: c'est de la communication sociale.
Même chose quand le chien de la maison « reçoit la visite » d’un congénère de même sexe (et veut affirmer sa dominance sur lui) ou qu’il se distingue pareillement chez des amis ou la famille ayant un chien.
C’est le système relationnel proposé par leurs maîtres à tous ces chiens, qui les amène à produire ces comportements de marquage indésirables chez eux ou chez l’entourage. Il n’est naturellement pas question de dressage dans ces circonstances, ni de mettre le chien en cage comme il est souvent lu !
L’extinction de ces comportements s’obtient en examinant d’abord soigneusement avec l’aide d’un comportementaliste, les rapports qu’entretient le chien avec ses maîtres et éventuellement les chiens qui l’entourent. De là, s’impose une réorganisation parfois radicale des relations, avec des règles de vie claires, non changeantes, et réductrices d’ambiguïté quant à la place de l’animal au sein de son groupe familial.
• L’incontinence est involontaire quand le chien (jeune ou plus souvent âgé) élimine sans s’en rendre compte en marchant ou dormant, et peut résulter de diverses pathologies organiques affectant vessie, intestin ou système nerveux, que seul le vétérinaire pourra diagnostiquer et traiter.
• Autres éliminations involontaires, mais cette fois non induite par une pathologie, sont celles causées par les émotions (joie, peur ou anxiété, parfois mêlées).
On peut voir urine et défécations (souvent diarrhéiques) éparses dans la maison (en l’absence des maîtres) chez un animal anxieux face à la solitude. Pour ces chiens souvent « pots de colle » leurs propriétaires prendront l’aide du comportementaliste pour initier l’indépendance chez leur animal. (revoir: Initier le détachement).
La joie ou la peur peuvent aussi empêcher un chien de se contenir en présence de ses maîtres. Au moment de faire la fête, beaucoup de chiots (mâles ou femelles) ne peuvent réprimer des pipis d’émotion. En ne répondant pas à ses effusions, on aide le petit animal à mieux gérer son stress, pour lui « dire bonjour » calmement un instant plus tard.
D’autres chiens vont uriner de peur ou d’anxiété tout près de leur maître, sans que leur émotion soit repérée comme telle, et aggravée par des punitions inappropriées.
Là encore, l’urgence est de chercher à comprendre avec l'aide du comportementaliste, avant de promptement penser vengeance et vouloir suivant les circonstances, mettre en cage, réduire l’eau ou médicaliser sans discernement.
SOURCE : Danièle Mirat
L'éducation canine est une étape importante pour vivre en harmonie avec votre chien. Que vous la pratiquiez seul ou avec un professionnel, elle vous permettra de régler la plupart des problèmes que vous pouvez rencontrer. Mais mieux encore, si vous la pratiquez tôt, elle évitera que ces problèmes surviennent.
A l'heure où les chiens sont de plus en plus nombreux, et que l'espace se réduit, avoir un chien bien éduqué, ce n'est pas du luxe ! Vous serez sûrement confronté à toutes sortes de situations lorsque vous sortez votre chien, et la promenade qui se veut avant tout un moment de plaisirs partagés, peut vite se transformer en véritable cauchemar
Bref, un chien qui n'a reçu aucune éducation, peut vite devenir un tyran domestique.
SOURCE : www.naturanimal.com
Les caresses :
Pour faire plaisir au chien, les caresses derrière les oreilles, à la gorge, sous le cou, au ventre, sur les flancs et les cuisses sont très appréciées.
Passer la main sur le crâne, le cou et le garrot (partie au-dessus de l'épaule) est un geste de dominance
Un chiot qui veut affirmer son autorité en grondant quand on le caresse doit être réprimandé, en le secouant par la peau du cou.
Le chien doit rester à sa place dans la hiérarchie du groupe familiaL.
Porter un chiot :
Evitez de prendre votre chiot à tous moments et n'importe comment. Un jeune chien doit beaucoup dormir aussi ne le dérangez pas sans cesse. S'il est disposé à jouer, vous pouvez le saisir mais sans l'attraper par les pattes, il est très fragile et vous risqueriez de lui faire mal!
Pour le porter, passez un bras entre les 2 pattes avant du chiot et, avec l'autre bras, maintenez son corps contre vous. Ainsi il se sent en sécurité; car un chiot déteste sentir le vide au-dessous lui et s'il se débat vous allez le blesser.
En revanche, on peut prendre un chiot ou de petite taille par la peau du cou sans qu'il en souffre. C'est le mode de transport adopté par les chiennes.
Lui apprendre la propreté :
L'éducation du chiot commence dès sa naissance, avec le sevrage : sa mère cesse l'allaitement et lui apprend à garder propre son nid. L'apprentissage de la propreté doit se faire ensuite dans l'environnement humain.
Sortez-le fréquemment et régulièrement (surtout après les repas) afin d'éviter que votre chiot ne s'oublie n'importe où.
Normalement, un chiot ne souille pas sa couche, à moins qu'il ne soit malade. La punition n'accélère pas l'apprentissage de la propreté. S'il s'est égaré, rien ne sert de lui mettre le nez dedans, le chiot ne comprend pas ce geste. Pour le réprimander, secouez-le par la peau du cou et grondez-le d'une voix ferme.
Armez-vous de patience et s'il persiste à souiller votre tapis, vous pouvez essayer d'utiliser des vieux journaux en les disposant de façon à ce qu’ils se rapprochent progressivement de l'extérieur. Veillez à ne pas trop prolonger ce stade de l'apprentissage car votre chiot pourrait s'imaginer qu'il doit faire ses besoins exclusivement sur des journaux!
Quand il a enfin compris qu'il devait se soulager dehors, il faut ensuite lui apprendre à utiliser les caniveaux et les aires destinées aux chiens. Pour cela, il va falloir lui faire accepter le port de la laisse...
L'usage de la laisse :
Tout comme la propreté, la laisse s'apprend le plus rapidement possible, dès le plus jeune âge. Si le chiot tente de dépasser son maître, ce dernier doit faire demi-tour afin qu’il ne prenne pas l'habitude de le tracter plus tard. Ne tirez jamais la laisse et ne le frappez en aucun cas.
La longueur doit être proportionnelle à la taille du chien : pas trop longue pour qu'il reste près de son maître. C'est la meilleure habitude à opter. La laisse à enrouleur n'est pas idéale pour la promenade : le chien prend la manie de renifler partout et n'en fait qu'à sa tête! De plus, en ville cela peut être gênant (passants...) et même dangereux s'il décide d'aller sur la route, et à la campagne il n'est pas indispensable d'attacher votre compagnon, qui a aussi besoin de gambader et de se dégourdir les pattes!
Les dégâts :
Ne laissez pas votre chiot trop longtemps seul à la maison : par sa solitude il risquerait de détériorer votre environnement. Votre absence, courte ou prolongée, lui pèse énormément.
Au moment de votre départ, votre chiot peut tenter de vous attendrir par ses gémissements et son regard attristé. Afin d'éviter ce genre de séparation et la suite des évènements (aboiements et quatre cents coups dans la maison), essayez de partir en douce, sans vous préparer devant lui et sans câlins montrant que vous allez le quitter.
Quelques minutes suffisent à changer son comportement : le chien n'a pas la notion du temps, et que vous partiez un quart d'heure ou trois heures, son attitude sera identique. Quittez-le d'un air détaché comme si de rien n'était, de façon à ce qu'il ne se rende compte de rien.
Le silence renforçant la solitude, vous pouvez laisser un bruit de fond (musique, télévision...) qui mettra de l'ambiance pendant votre absence.
Il est inutile de punir votre chiot pour une faute qu'il a commise durant votre absence. Il ne fera pas la relation entre la punition et la faute à cause du temps écoulé, mais associera la réprimande au retour du maître. L'air honteux dans son regard, comme pour se faire pardonner, n'est en réalité qu'un acte de soumission. Mieux vaut adopter une attitude positive et rentrer de bonne humeur sans chercher des yeux d'éventuels dégâts : le maître doit être celui par arrivent le bien-être et la sécurité. Soyez tolérants et pensez qu'un chien n'a pas la même notion des valeurs qu'un humain. Le plus raisonnable est d'enlever tous les objets précieux se trouvant à sa portée!
L'appel :
L'appel de son nom doit correspondre à un ordre sympathique. Si le chien est de race, un prénom officiel apparaît sur son certificat de naissance. Un nom de chien doit être court (deux syllabes maximum) et "claquer", sonner sec. Evitez un nom trop compliqué ou ridicule, pensez que vous devrez l'appeler en public !
Invitez votre chiot à venir vers vous dans l'intention d'obéir. Inutile de crier, le chien a une ouïe très fine. Pour attirer son attention, son som doit suffire : rien ne sert de lui faire un discours qu'il ne comprendrait pas.
Choisissez plutôt les moments où il est disponible pour le familiariser avec ce mot. Evitez de lui donner un ordre lorsqu'il joue ou bien sûr quand il mange. Les capacités d'attention d'un chiot sont limitées, aussi ne l'appelez pas 100 fois par jour.
Vous pouvez commencer par associer l'appel avec la distribution de nourriture. Le repas est le meilleur moment pour le voir rappliquer!
Le chien est réceptif au langage gestuel : il est sensible à toute indication venant du corps, même aux expressions du regard.
Lorsque vous attirez son attention, accompagnez l'ordre de son nom. Un chien réagit d'avantage à l'intonation qu'aux mots, bien qu'il ait la capacité d'acquérir petit à petit du vocabulaire :
"assis" : les premières fois, montrez-lui en même temps l'attitude corporelle correspondant au mot. Non pas en vous asseyant en démonstration sur l'arrière-train, mais en lui appuyant sur le bas des reins en maintenant de l'autre main sa tête en hauteur afin qu'il comprenne. Lorsqu'il est assis, félicitez-le en mentionnant son nom et dites "c'est bien!", ou "brave toutou!" par exemple, et caressez-le : la main de son maître est la meilleure communication, et une caresse est la plus douce récompense.
"couché" : utilisez la même technique. Cette fois, retirez ses pattes avant en l'asseyant pour obtenir la bonne posture. Profitez des instants où il se couche naturellement pour lui dire l'ordre correspondant afin qu'il assimile rapidement le lien entre le mot "couché" et l'attitude corporelle correspondante. N'oubliez pas de le féliciter et le récompenser, tout en l'appelant par son nom.
"non" : correspond à une interdiction, il doit être catégorique et prononcé d'une voix ferme.
Le jeu et l'activité :
Les chiots adorent mordiller ou mâchouiller tout ce qui leur passe sous la truffe. Il faut lui apprendre à ne pas toucher à tout. Achetez-lui ses propres jouets (os, balles en caoutchouc...) de taille suffisamment grosse afin qu'il ne s'étrangle pas en les avalant.
Le chien est très actif, et il doit se dépenser quotidiennement pour être heureux. Ses promenades ne doivent pas se limiter à de simples sorties pipi rapides. Vous pouvez marcher des heures avec votre chien, vous remarquerez qu'il a toujours quelques gouttes en réserve à expédier au pied d'un arbre ou sur une touffe d'herbe! Ne vous contentez donc pas du premier filet urinaire pour rentrer! Donnez-lui le temps d'apprécier ses promenades, et sortez-le plusieurs fois dans la journée.
Un chien a besoin d'une réelle activité physique.
Il aime également se trouver associé aux sorties de ses maîtres (prendre la voiture, faire les courses, etc.).
SOURCE : www.alianwebserver.com
Les 10 commandements du bon maître-éducateur.
1/ Le chien tu apprendras à connaître:
Pour bien éduquer son chien, il faut bien le connaître et le comprendre d'un point de vue éthologique. La plus grosse erreur consiste à faire de l'anthropomorphisme.
2/ Comme un chien tu te comporteras:
Entendons-nous bien, il ne s'agit pas de se mettre à quatre pattes, mais d'adopter un comportement de dominant instaurant des règles hiérarchiques et des codes de communication cohérents, comme le ferait un chef de meute. D'où la nécessité de connaître les schémas comportementaux canins.
3/ Calme et constant toujours tu seras:
L'éducation d'un chien est plus ou moins longue et/ ou difficile selon l'individu. Elle ne connaît pas une progression linéaire, le chien peut connaître des périodes de régression dues à une saturation (les exercices sont trop longs ou trop compliqués) ou simplement à une remise en question de l'autorité (notamment à la puberté). C'est dans ces périodes plus "compliquées" que votre persévérance sera sollicitée et payante.
4/ Toujours un exercice bien réalisé immédiatement tu récompenseras:
Par "exercice" on entend tout comportement recherché, il peut s'agir du simple fait d'uriner au bon endroit, comme du retour au pied lorsque le chien est appelé (même si c'est une demi-heure plus tard!).
5/Rarement (et toujours à bon escient):
La punition tu pratiqueras: Et dans tous les cas sans colère, sans dire plus que "NON" sur un ton ferme. Tout cela dans le respect des trois phases de la séquence d'agression, c'est à dire en cessant toute réprimande dés que le chien se soumet.
6/ De la brutalité jamais tu n'useras:
Est-il besoin de le rappeler? Malheureusement oui! En septembre 2004, on a vu dans une émission télévisée consacrée aux propriétaires de chiens dits à problèmes, un éducateur canin, supposé comportementaliste, utiliser la force physique, pour ne pas dire la violence, pour "apprendre" à un chiot terrorisé, à ne pas sortir du coffre de la voiture de sa maîtresse!
7/ De longues phrases tu n'emploieras pas:
Le chien ne comprend pas le langage verbal et encore moins la sémantique. Par contre, il peut retenir et comprendre (par association) quelques dizaines de mots. Certains chiens peuvent en mémoriser quelques centaines, mais c'est le fruit d'un très long travail, et tous les chiens n'en sont pas capables.
8/ Le ton de ta voix tu moduleras:
Bien qu'il pratique peu la communication orale, le chien est sensible aux intonations. La cohérence entre le ton et le message que l'on veut transmettre au chien est donc primordiale.
9/ A ce que ton chien ne soit une nuisance pour personne tu veilleras:
C'est l'un des deux objectifs de l'éducation, la maîtrise du chien en toutes circonstances (il ne doit pas sauter sur les personnes qu'il rencontre, doit faire ses besoins dans des lieux appropriés en milieu urbain....) et une intégration harmonieuse du chien dans sa famille-meute.
10/ Ton chien tu respecteras:
Il y a des devoirs en tant que dominés, mais aussi des droits. Un bon chef de meute fait en sorte que les besoins de chaque membre du groupe soient satisfaits. C'est aussi votre rôle: le chien doit être correctement nourri, avoir un endroit calme pour se reposer sans être dérangé, avoir des activités physiques à la hauteur de ses besoins, être un membre à part entière du groupe familial et à ce titre avoir des contacts sociaux (jeux, contacts physique, caresses...) avec les autres individus (c'est une aberration d'avoir un chien et de le faire vivre à l'extérieur continuellement sans aucun contact extérieur!).
SOURCE : www.chiens-evasion.com/
Le chien va spontanément satisfaire ses besoins naturels quand l’envie se présente, là où il se trouve, sauf sur ses lieux de couchage, d’alimentation et de jeux : c’est SA règle de propreté.
Mises à part ces places, bien des endroits ne seront donc pas opportuns au goût des humains, pour y voir des excréments de chien ! ... S’impose donc de lui apprendre NOS règles !
Dans la rue
S’agissant d’extérieur à l’habitation, les points de vues divergent entre humains, quand certains propriétaires de chien considèrent que la rue est un bon endroit, puisqu’ils n’y ramassent pas les déjections de leur animal. Ce qui n’est pas du goût de bien d’autres maîtres, et encore moins des « hostiles aux chiens » qui eux, tempêtent légitimement quand ils marchent « dedans » ! Même le caniveau n’est pas un lieu d’aisance, car tout le monde y met les pieds, au moins pour traverser.
9.000.000 de chiens nous accompagnent en France, sans que l’on se soit vraiment penchés sur la nécessité de leur faire une juste place près de nous dans nos cités, pour un confort commun.
Il manque encore trop cruellement de canisites dont s’équipent déjà bien des villes. Cela nécessitant d’apprendre à son animal à se soulager à cet endroit précis, et pas avant !
Dès le jeune âge, cet apprentissage doit être mené avec savoir faire, patience et douceur, pour ne pas jeter le chiot dans le désarroi avec son comportement d’élimination.
En attendant que ces équipements collectifs facilitent la vie de tous, la solution est de ramasser les déjections de son chien.
Faisant preuve de civisme, de respect de soi et de l’animal, et loin d’être ridiculisés, les « ramasseurs » sont aujourd’hui appréciés de tous en ville, quand les autres sont méprisés.
Reste un autre manque cruel: celui des poubelles disponibles, pour ne pas continuer la balade avec le sachet ou le mouchoir papier, contenant l’encombrante (et malodorante !) matière.
Chez soi dans le jardin
Il est agréable pour soi, les enfants et les amis, de profiter dans son jardin d’une pelouse bien verte (et pas jaunie par l’urine) et sans excréments ici et là. (Pour les gros dommages de l’urine des femelles sur le gazon, on conseille d’arroser abondamment dessus)
Dès son jeune âge, on peut conditionner un chiot à se soulager dans un espace délimité que l'on peut lui réserver dans un coin du jardin.
Apprentissage comme dit plus haut, à mener avec tact et patience, chiot en laisse dans le jardin (ou même dans les bras au début) que l’on mène à l’endroit choisi, pour le gratifier une fois l’élimination obtenue. Commencer par dire par exemple « pipi » ou « besoin » au moment où le chiot/chien s’exécute spontanément, est une manière délicate d’obtenir petit à petit qu’il se soulage ensuite à cette commande. On peut gratifier avec une caresse et une friandise, une fois l’élimination obtenue (surtout juste après et pas pendant !)
Entouré de bordures et d’arbustes (à petite distance, pour ne pas souffrir des levers de patte d'un mâle) on peut aménager un coquet espace de sable, cailloux et poteaux (pour les mâles, encore une fois) où le chiot peut se familiariser doucement à revenir là, pour s’y soulager en toute tranquillité. D’ailleurs, certains, suivant leurs conditions d’élevage, ne savent faire leurs besoins qu’en s’isolant et cela jusqu’à l’âge adulte.
Si l’on s’y prend avec rudesse pour initier ce difficile apprentissage, on prend le risque de voir le chien perdre confiance pour se soulager en présence du maître, et chercher ensuite à s’isoler en allant jusqu’à absorber ses déjections pour les faire disparaître (Une des nombreuses causes de coprophagie du chien)
Dans la maison
• Axou, 4 mois, se soulage ici et là
• Volga, 1½ an fait des petits pipis partout quand on lui dit bonjour ou qu’on la gronde
• Roméo, 7 ans lève la patte sur les meubles
• Brad, 16 ans urine souvent en marchant et la nuit dans son panier
Devant toute malpropreté, il faut déterminer d’abord le type de souillure. Leurs motifs étant spécifiques, élimination naturelle, marquage ou incontinence ne trouveront pas les mêmes remèdes.
Ce thème, s'il a déjà été abordé plus haut donne également des indications précieuses concernant les exercices indispensables à la bonne obéissance du chiot ou du chien.
LES RÈGLES À RESPECTER
Lisez les quelques règles énumérées ci-dessous et revenez-y de temps en temps, cela vous évitera peut-être de faire des erreurs irrécupérables sur l'éducation de votre chien...
De plus, faites en sorte que votre chien soit "dingue" de son jouet. (balle ou autres...) Cet objet vous sera d'une aide précieuse pour motiver et récompenser votre chien par le jeu.
RÈGLE N° :
1.- Ne commencez un exercice qu'après vous être assuré que votre chien soit détendu (promenade et besoins terminés) De la même façon, après la séance d'exercices, laissez-le se détendre.
2.- La sanction doit être donnée au moment même où le chien fait la faute. La lui donner ne serait-ce qu'une minute après n'aurait aucune signification pour le chien.
3.- Ne finissez jamais une séance d'exercice sur une défaite (exercice mal exécuté).
4.- Ne faites les exercices que lorsque vous en avez envie, si vous le faites par obligation, vous ferez des erreurs de communication par manque de patience.
5.- Récompensez le chien uniquement quand l'exercice est terminé et bien exécuté.
6.- Avec un chiot, ne soyez pas trop sévère dans la sanction. Souvenez-vous qu'il est émotionnellement fragile. Lorsque vous le grondez, dites: "NON" mais évitez de prononcer son nom car il risquerait d'associer son nom à la sanction. (pas bon pour le rappel).
7.- Évitez d'utiliser un contact physique pour sanctionner le chien mais plutôt l'effet de surprise. Par exemple: une tapette à souris sur le canapé (il faut tant que possible que la sanction tombe du ciel).
8.- Ne travaillez qu'un seul exercice à la fois, ne passez au second que lorsque le premier est acquis.
9.- Pour tous les exercices, pour débuter, choisissez un endroit retiré et calme afin que le chien ne soit pas dérangé ou distrait. Il faudra dans la mesure du possible utiliser toujours la même aire de travail pour chaque séance : le chien comprend alors qu'il vient là pour s'exercer.
10.- Essayez de garder les mêmes horaires.
11.- Avec un chiot, l'exercice ne devrait pas dépasser les 10 minutes par jour. Vous pouvez diviser ce temps : 5 minutes le matin, puis l'après-midi.
12.- Pour un chien de plus de six mois, vous pouvez faire des séances de 15 minutes par jour.
LE RAPPEL
Le rappel se travaille sans même que vous le sachiez, c'est-à-dire dès l'instant où vous appelez le chien par son prénom. En réalité, il ne répond pas à son nom mais plutôt à un signal sonore qui correspond à quelque chose d'agréable. Par exemple: vous appelez votre chien pour lui donner sa nourriture, il va donc associer son nom à une récompense.
Pour le rappel, il va falloir garder le même schéma en remplaçant la nourriture par une récompense telle que la caresse ou le jeu (la balle).
Lorsque vous vous promenez à l'extérieur, utilisez par précaution une "longue" (corde d'au moins 5 m ) qui devra être fine de façon à ce que le chien se sente en liberté. Quand le chien s'éloigne, appelez-le par son nom en ajoutant le mot "viens" Exemple : "REX, viens" et, à ce moment, adoptez une position de jeu et d'invitation; mettez-vous accroupi et tapez sur vos cuisses et dans vos mains afin de motiver le chien à revenir vers vous et ce, toujours en prononçant son nom plus "viens" (utilisez aussi son jouet), le tout sur un ton d'encouragement. Si le chien se dirige vers vous, récompensez-le chaleureusement à son arrivée et renvoyez-le s'amuser avec le mot "aller" (ne le mettez pas en laisse courte, il associera le rappel à un manque de liberté). Laissez-le s'amuser quelques minutes avant de refaire l'exercice.
Un autre exercice consiste à le faire revenir au pied, l'ordre est : "x, au pied!", le chien doit revenir et se placer en position assise à votre gauche ou à votre droite. Pour cela, il est préférable que l'ordre assis soit assimilé. Quand le chien arrive près de vous, faites-lui prendre position du côté voulu en lui donnant l'ordre "assis, au pied". Si le chien prend la position, récompensez-le avec sa balle ou vos caresses en lui répétant "au pied, c'est bien" puis laissez-le jouer. Sinon, expliquez-lui ce que vous attendez en le mettant vous-même en position, soyez patient, le monde ne s'est pas fait en un jour. Si vous vous énervez, le chien va stresser et vous aurez du mal à avoir des résultats
EN CAS DE PROBLÈME
Si le chien est occupé à quelque chose qui le divertit ( ex: jeu avec un congénère) ne faites pas votre essai à ce moment-là, (vous pourrez le faire une fois que l'exercice est en partie compris par le chien, de façon à se qu'il réponde dans tous les cas de figure) il risque de ne pas répondre et vous, de vous énerver. Votre visage serait décomposé et votre intonation de voix plutôt effrayante, le chien n'aura donc aucune envie de revenir vers vous. Dans la même idée, lorsque votre chien ne revient que lorsqu'il l'a décidé, ne le corrigez surtout pas, sinon une fois de plus le rappel sera synonyme de grosse claque à l'arrivée (à sa place, je ne reviendrais pas les fois suivantes!) Attention, c'est une erreur difficile à rattraper et qui est très souvent commise.
Les gens qui courent après leur chien pendant des heures, qui s'énervent et qui lorsqu'ils récupèrent le chien et lui donnent une correction font une énorme erreur.
Si par contre, il ne répond pas alors qu'il n'est pas particulièrement occupé, utilisez votre "longe" (seulement après avoir essayé voix et geste) en donnant de brèves et légères secousses et en le motivant à revenir. Si alors votre chien manifeste de l'intérêt, oubliez la longe et reprenez le schéma normal. Si votre chien est une forte tête et qu'il ne veut pas répondre, vous pouvez essayer la méthode suivante: quand le chien semble bien occupé, allez vous cacher derrière un arbre, lorsque le chien se sera aperçu de votre absence, il va vite s'inquiéter et se mettre à votre recherche. À ce moment-là, sortez de votre cachette en l'appelant et faites-lui la fête dès qu'il arrive sur vous. Le chien sera soulagé. Préférez tout de même la première méthode car cette deuxième peut aussi créer chez certains chiens des états d'anxiété.
CONSEIL :
Si vous promenez votre chien en liberté (interdit par la loi en lieu public) et qu'il ne vous rejoint pas au moment du rappel, ne lui criez pas dessus et ne lui courez pas après ; tournez les talons en jouant les indifférents et sans vous retourner. À ce moment-là, le chien va se sentir bien seul et vous rejoindra au plus vite. Lorsqu'il revient, motivez-le à nouveau puis faites-lui la fête!.
LES POSITIONS
Les travaux de positions en éducation sont en général plus faciles que les autres exercices. En effet, les positions assis, couché ou debout sont des positions naturelles contrairement à la marche en laisse par exemple.
De ce fait, il nous suffira donc d'associer les mots assis, couché etc... À l'instant où le chien prend naturellement et volontairement une de ces positions, même s'il ne connaît pas les ordres que vous allez lui donner, il est important que vous l'invitiez à le faire. Par exemple, vous n'avez jamais travaillé le assis, aucune importance, à chaque fois vous devez dire assis et ne rien faire d'autre. Même si vous savez que le chien ne répondra pas, la deuxième fois vous intervenez pour qu'il prenne la position (il faut lui donner le choix).
LE ASSIS
1 - Profitez donc du fait que le chien s'assoie de son plein gré pour le féliciter en le caressant du crâne vers les reins en lui disant: "assis, bon chien!"
2 - Dans cette deuxième étape, utilisez la laisse. Le but est que le chien s'assoie quand vous lui en donnez l'ordre. Pour cela, dites: "assis" . Il y a de fortes chances (et c'est normal) que le chien ne prenne pas la position. Vous allez donc devoir lui expliquer physiquement ce que vous attendez de lui. Mettez-vous à son niveau puis caressez le toujours du crâne vers les reins et toujours en donnant l'ordre assis avec un ton jovial. Si cela suffit à ce qu'il s'exécute, vous avez de la chance. Félicitez-le, vous n'aurez cette chance que si vous avez travaillé la première méthode.
Dans le cas contraire, continuez à le caresser en exerçant une légère pression (par petits coups brefs ) lorsque votre main arrive au niveau des reins (doucement avec un chiot). Placez alors votre autre main sur la laisse et tirez brièvement vers l'arrière pour l'inciter à s'asseoir. Quand le chien sera assis, félicitez-le en lui répétant "assis, c'est bien".
Conseil
Avant de donner la gamelle à votre chien, demandez-lui de s'asseoir, si possible sans avoir besoin de mettre les mains dessus pour l'aider. Bien sûr, lorsqu'il s'exécute, il a droit à sa gamelle et aux compliments du maître. Ne faites cette manipulation que lorsque l'exercice a déjà été travaillé et qu’il est presque acquis. Si le chien ne s'exécute pas, il ne serait pas logique de lui donner la gamelle (mais il faut bien qu'il mange). Utilisez alors la méthode des mains, mais la prochaine fois ne lui demandez pas de s'asseoir avant de lui donner la gamelle (travaillez-le d'abord).Souvenez vous que une fois que l'ordre est donné (c'est valable pour n'importe quel exercice), il doit être exécuté et que vous ne devez terminer la leçon qu'en cas de réussite
LE COUCHER
Vous utiliserez un collier plat et la laisse de 1 mètre
Pour travailler, la première méthode que l'on utilise pour le assis est valable pour le coucher aussi. Si votre chien prend la position de lui-même, dites-lui: "coucher, c'est bien!" plusieurs fois. Il faudra donc dans un deuxième temps qu'il se couche quand vous le lui demandez.
Pour plus de facilité, nous allons partir de la position assis. (il faut que le assis soit un exercice acquis) Le chien étant en position assis, vous allez lui demander de se coucher. Bien sûr, le chien ne va pas s'exécuter puisqu'il ne connaît pas cet ordre. Redonnez l'ordre, puis mettez une légère pression vers le bas avec la laisse juste pour l'inviter, puis relâchez en répétant "coucher". La pression doit être brève, ne le forcez pas en tirant sans relâche vers le bas. Pour tirer la laisse vers le bas, vous pouvez le faire avec la main ou mieux avec le pied (je répète : que ce ne sont que de petites pressions brèves).
Si le chien se couche, gardez un pied sur la laisse qui, à ce moment-là, doit être posée sur le sol afin que le chien ne se relève pas; puis félicitez-le chaleureusement en répétant encore et toujours "coucher, c'est bien". Refaites cet exercice plusieurs fois, mais avant de travailler avec la laisse, laissez-lui une chance de se coucher juste avec l'ordre. Si après plusieurs jours, votre chien ne veut rien savoir même avec l'aide de la laisse, vous allez devoir lui montrer comment faire en le mettant vous-même en position coucher. Allez-y doucement car il se peut qu'il s'inquiète de vous voir faire. Installez-vous à genoux à côté de lui, puis passez un bras par-dessus son dos (le bras droit par exemple) Saisissez sa patte avant droite avec la main droite et la patte gauche avec la main gauche (pensez toujours à le rassurer pendant l'exercice en lui parlant gentiment et en prononçant le mot-clé "coucher"). Une fois les pattes saisies, accompagnez le chien au sol en position coucher, le dos du chien étant sous votre bras, il ne doit pas pouvoir faire autrement que de suivre le mouvement (ne l'écrasez pas non plus.) Quand le chien prend la position, dites-lui que c'est bien ("voilà coucher, bon chien")
Cet exercice doit être bien fait. En effet, vous avez un contact purement physique avec le chien, il va donc devoir se soumettre, mais pour cela il faut qu'il soit en confiance. Quand le coucher est acquis, essayez de ne plus le mettre assis avant, demandez-lui de se coucher à partir de la position debout. À vous de jouer!!
Conseil
Une fois l'exercice partiellement maîtrisé, vous pouvez vous aider en utilisant la méthode de la nourriture précédemment citée. Souvenez-vous : un ordre donné doit être exécuté!!
LA MARCHE EN LAISSE
Le matériel à utiliser
1 - Une laisse de 1 mètre;
2 - Un collier plat (en cuir par exemple );
3 - Beaucoup de patience ! ;-)
Cet exercice consiste à faire marcher votre chien à côté de vous, ( l'épaule du chien à côté de votre genou ) sans que celui-ci ne tire sur la laisse, que ce soit en avant, en arrière ou sur les côtés. Au début de l'exercice, donnez l'ordre "au pied". À ce moment là, le chien est à côté de vous (debout ou assis).
On positionne généralement le chien sur le côté gauche, il faut donc tenir la laisse de la main droite, la main gauche sera utile pour caresser le chien s’il exécute correctement l'exercice. Toutefois, rien ne vous empêche de mettre le chien à droite et tenir la laisse de la main gauche.
Pour le chiot et chien de petite taille
Il faudra que le chiot soit habitué au port du collier plat et de la laisse, vous l'aurez habitué au cours des promenades. Utilisez un collier plat de taille fine. Prenez une laisse fine et légère. Il se peut que le chiot joue avec en la mordillant et en tirant dessus. Si c'est le cas, ne rivalisez pas avec lui en tirant de votre côté. Le chiot interprèterait cela pour un jeu.
Dans un premier temps, pensez toujours à laisser la laisse détendue. Il doit toujours avoir du mou entre votre main qui tient la laisse et le point d'attache du collier!. En effet le chiot ne comprendra pas l'exercice si vous ne lui laissez pas l'occasion de commettre des erreurs en tirant.
Le chiot en laisse, mettez le à coté de vous et commencez à marcher à son pas, mais sans l'attendre!!.
Le chiot ne suit pas!
Ne le traînez pas comme un boulet, mais encouragez-le à vous suivre en tapant sur votre cuisse. S'il ne veut toujours pas bouger, donnez quelques coups brefs et légers en tirant vers vous avec la laisse, afin de l'inviter à vous suivre, puis donnez l'ordre "au pied". Félicitez-le dès qu'il vient.
Le chiot reste à la traîne, mais ne fait pas l'effort pour se mettre à votre niveau. Reprenez la méthode précédente.
Le chiot tire sur la laisse, pour aller renifler à droite à gauche ou devant.
Rectifiez son empressement, toujours avec quelques coups brefs et l'ordre "au pied" (sur un ton jovial, l'exercice doit être un jeu pour lui). Dans tous les cas de figure, dès que le chiot se positionne correctement, détendez la laisse et caressez-le avec la main libre, mais sans excès en précisant : "au pied c'est bien!". Vous vous rendrez compte que le plus difficile dans cet exercice est de garder la laisse détendue, c'est l'erreur la plus souvent rencontrée et la plus grave. (le but final, serait que le chien marche sans la laisse et reste à vos cotés). En effet, nombreuses sont les personnes qui s'imaginent avoir acquis l'exercice, mais qui ne se rendent même pas compte que le chien reste au pied par obligation puisque la laisse est tenue courte et tendue!. Quelle désagréable surprise lorsqu'on demande à ces gens-là de faire l'exercice sans la laisse. Évidemment le chien ne sentant plus la tension de la laisse ne se gênera pas pour aller se promener tout seul (et je le comprends!).
Il est donc très important que le chien prenne conscience qu'il doit garder un contact physique avec son maître (genou homme contre épaule chien) s'il ne veut pas subir de sanction. Et sanction il y aura si vous lui laissez l'occasion de faire la faute de tirer!.
Pensez donc à garder cette laisse détendue!!.
Pour le chien adulte.
10 minutes par jour
L'exercice reste le même, les sanctions sont juste un peu plus prononcées du fait de sa taille (pour les grands chiens). Mais les récompenses sont toujours là, bien sûr..
Pour les chiens qui ont du caractère ou imposants par leur poids, vous pouvez utiliser le collier étrangleur, le nom est un peut barbare mais le chien ne risque rien si vous n'accrochez pas la laisse en haut d'un arbre!!. Ce collier n'est autre qu'une chaîne avec un anneau à chaque extrémité. Il se resserre autour du coup lorsque vous faites la sanction, car dites vous bien qu'un gros
chien, costaud dans la tête, va vous rire au nez si vous n'utilisez que le collier plat avec lui. En effet il peut être capable de supporter la sanction "à votre grande surprise". Je vois d'ici les gens qui crient à la persécution animale. Sachez que ce matériel n'a jamais tué personne et qu'il est utilisé par tous les professionnels du chien. Si toutefois vous pensez qu'il est bon d'utiliser ce collier pour votre chien, n'hésitez pas à demander au vendeur ou à un "pro" du chien, comment l'utiliser. Dans tous les cas , la sanction reste brève (c'est ce que nous appelons un coup de sonnette), ne traînez pas le chien sur dix mètres!!
LE RAPPEL AU PIED
Le rappel au pied est sensiblement (dans la procédure de l'exercice) identique au rappel, à la différence que cette fois on veut faire en sorte que le chien revienne se placer à votre gauche et en général en position assis ( à votre convenance ). Pour cette fois nous allons donc procéder comme si vous vouliez que le chien revienne en position assis! Il est évident que pour faire cet exercice, il est préférable que l'exercice du rappel et du assis soient acquis. Quelle est la différence entre "VIENS" et "AU PIED" ?.
Disons que le rappel au pied se fait lorsque le chien est à distance et que l'on veut le mettre en position pour faire une marche au pied. Le simple rappel est utile pour rapprocher le chien du maître
Cet exercice va donc se faire de la même manière que l'exercice du rappel, sauf que l'on va faire comprendre au chien qu'il doit prendre la position voulue à l'endroit voulu. (l'exercice de rappel acquis!)
Je vous conseille toutefois d'utiliser le matériel cité dans l'exercice du rappel
1 / Quand le chien est à distance, donnez l'ordre "VIENS". Dès que le chien s'approche, dites lui "REX AU PIED" et placez le grâce à la longe ou avec les mains sur le coté gauche (par exemple) toujours en répétant l'ordre "au pied".
2/ Une fois que vous avez fait prendre place au chien, vous pouvez lui demander de s'asseoir "ASSIS". De cette façon, le chien adopte une position de repos tout en restant à vos pieds.
3/ Renouvelez l'exercice plusieurs fois et pendant plusieurs jours en insistant bien sur l'ordre "AU PIED".
4/ Ne négligez pas le simple rappel "Rex, VIENS" ou le chien reviendra, mais sans prendre la position au pied.
5/ Lorsque le chien a pris la position au pied, profitez en pour faire une petite marche en laisse!
IMPORTANT
Rappelez-vous que chaque exercice doit être fait de sorte que le chien y prenne plaisir, donc comme un jeu.
Pensez à récompenser et à féliciter lorsqu'il le mérite.
SOURCE : Danie Ratté c.c
Mettre votre chiot en contact avec les personnes qui viennent chez vous est une étape importante de sa socialisation. Cela réduira sa crainte des inconnus et le rendra plus amical une fois adulte. Lorsque vous mettez votre chiot en contact avec des visiteurs, n'oubliez pas le collier et la laisse. Ne laissez pas le chiot sauter sur les gens. Dites-lui "Assis" et aidez-le à se mettre dans cette position. Faites-lui garder cette dernière lorsque vous le félicitez. Cela l'aidera à apprendre comment recevoir des félicitations calmement. Exigez en revanche que les autres adultes et vos visiteurs respectent les droits de votre chiot, le prennent correctement, lui parlent et le traitent avec douceur.
Etre propriétaire d'un chien est une grande responsabilité : en plus d'assurer son bien-être et sa sécurité, nous devons aussi veiller à ce qu'il ne soit pas une gêne pour les autres. Dès les premiers jours, lorsque votre chien arrive à la maison, interdisez-lui de vous sauter dessus. Si vous avez un chiot, dites vous bien qu'un jour il grandira : aujourd'hui, il vous séduit par ses bonds intempestifs, mais lorsqu'il sera grand, vous apprécierez moins, surtout si c'est un chien de grande taille.
Même si ses intentions sont des plus amicales, la plupart des gens n'aiment pas être déséquilibrés ou salis de la sorte. Sans compter les risques que cela peut représenter. Si ce comportement est installé, vous avez encore des moyens pour lui faire perdre : lorsqu'il vous saute dessus, repoussez-le fermement en prononçant un « NON ! » ferme et convaincu. Il vous faudra certainement recommencer un certain nombre de fois avant qu'il ait appris cette nouvelle habitude, mais il est important que vous soyez constant : interdisez systématiquement.
Vous croisez une connaissance dans la rue, vos invités sonnent à la porte, et le chien tient à participer à la conversation qui s'engage... avec force aboiements, sauts et gémissements. La meilleure solution est de l'habituer très tôt à rester calme quand vous rencontrez quelqu'un, ou que quelqu'un vient chez vous. Vous pouvez demander l'aide d'un ami qui pourra « jouer » la rencontre et participer au conditionnement du chien. Discutez avec votre interlocuteur, et ne tenez plus compte de l'animal : ignorez-le jusqu'à ce qu'il se soit calmé. Puis félicitez-le, caressez-le pour lui montrer que vous êtes content de sa bonne attitude. Dans tous ces cas de figure, patience et persévérance sont de rigueur.
Article écrit par Laurence Bruder Sergent
Comportementaliste
www.comportement-canin.com
Si vous voulez éviter que votre chien quémande à table, il vaut mieux ne jamais rien lui donner. S’il se manifeste pour avoir quelque chose, la meilleure solution est de l’ignorer. Constatant qu’il n’obtient rien malgré ses sollicitations, il cessera après quelques repas. Là encore, ce comportement de votre part doit être systématique, sans aucune exception. Obligez-le à rester tranquillement dans son panier ou là où il le souhaite, mais ne le laissez pas revenir vers la table, gémir ou poser sa tête sur vos genoux. Vous pouvez aussi l’isoler dans une autre pièce, si vous n’arrivez pas à avoir la paix.
Sources : Laurence Bruder Sergent, Comportementaliste
Il y a quelques règles élémentaires que les parents devraient connaître avant de confronter un enfant avec un chien. En voici quelques-unes.
L'arrivée d'un enfant dans un foyer avec un chien
1. D'une façon idéale, il serait préférable que le chien ait été habitué aux enfants quand il était encore un chiot.
2. Le chien doit être impressionné par vous, et obéir volontairement à des ordres de base (par exemple : assis, viens, etc.)
3. Avant l'arrivée de l'enfant, modifiez votre façon d'agir avec votre animal et comportez-vous plutôt comme un enfant. Concentrez-vous sur les oreilles, les pattes arrières etc. tout d'abord en les caressant puis en tirant gentiment. Il faut récompenser le chien d'accepter ce contact. Il sera également bénéfique d'inciter d'autres enfants à récompenser le chien en le nourrissant ou en lui faisant des compliments.
4. Apprenez au chien à ne pas attraper des mains la nourriture ou les jouets, mais à les prendre doucement après qu'on le lui a demandé. S'entraîner avec l'aide d'autres enfants à la fin de l'éducation sera bénéfique puisque cela apprendra au chien à ne pas voler la nourriture ou les jouets des jeunes enfants.
5. Pour anticiper l'arrivée d'un nouvel enfant, vous devriez changer vos habitudes avec le chien. Si le chien est habitué à passer tout son temps avec son maître, il faut diminuer progressivement la durée afin qu'une réduction soudaine ne survienne pas à l'arrivée de l'enfant.
6. Dès l'arrivée du nouveau bébé, récompensez les chiens (avec de la nourriture ou des louanges) lorsqu'ils sont en sa présence, ainsi ils se mettront à associer la présence de l'enfant au plaisir. Si vous enfermez le chien dans un autre endroit ou si vous criez sur lui en présence du bébé, le chien pourra éventuellement percevoir l'enfant comme une expérience négative.
7. Ne laissez jamais les jeunes enfants seuls avec un chien. Les enfants n'ont pas la notion du mal ni de la souffrance, il est donc possible qu'ils agissent avec un animal comme s'il s'agissait d'un jouet.
8. Les soins de santé à l'égard des chiens, par exemple l'élimination des vers ou la surveillance d'autres parasites, devraient être une habitude pour tout propriétaire de chien responsable. Cependant, il faut veiller à ce que ces soins ne soient pas négligés à cause des nouvelles activités liées à l'arrivée d'un nouvel enfant.
L'arrivée d'un chien dans un foyer avec des enfants
1. Si vous choisissez un chiot, assurez-vous qu'il est assez jeune pour s'habituer aux enfants ou qu'il a eu une expérience positive des enfants chez l'éleveur.
2. Avant d'acquérir un chien plus âgé, évaluez sa réaction avec les enfants. Ceci est particulièrement important au moment des repas ou lorsqu'ils sont en possession d'un jouet. Certains chiens non habitués à la présence d'enfants pourront réagir par la crainte ou la menace en ces occasions.
3. Apprenez aux enfants les responsabilités qui incombent au propriétaire d'un chien, par exemple que les animaux ne sont pas des jouets et peuvent ressentir de la peine s'ils sont traités avec brutalité.
4. Incitez les enfants à participer à des activités avec les chiens en fonction de leur âge. A titre d'exemple, un enfant de quatre ans ne devrait pas être seul responsable d'un chien pendant une promenade, mais il peut aider ses parents à préparer et présenter la nourriture.
5. Lorsque les enfants ont atteint un âge suffisant, il est bon de les inciter à éduquer les chiens à obéir à des ordres appropriés, par exemple s'asseoir et venir quand on les appelle. Ces activités servent à apprendre aux chiens que les enfants se situent plus haut qu'eux dans la hiérarchie sociale.
SOURCE : www.pedigree.fr/
Il est nécessaire d’apprendre à votre compagnon dès son plus jeune âge à savoir bien se comporter quand vous le promenez. Il faut l’habituer à le tenir en laisse avant qu’il ne grandisse et qu’il ne soit trop costaud pour que vous puissiez le maintenir
Au début, il ne sera pas évident de le mettre dans le bain, puisque la découverte du monde extérieur le rendra tout fou. En effet, quel plaisir qu’est celui de l’initiation au monde de dehors, du vent, des gens, des autres chiens… Mais pourtant ce plaisir doit lui être limité. Votre jeune compagnon ne peut pas prendre l’habitude de tirer sur la laisse sans risque qu’en grandissant cela devienne un vrai calvaire pour vous de le promener. De plus, les chiens sont comme les humains : ils apprennent mieux et plus rapidement lorsqu’ils sont jeunes.
Pour commencer doucement, faites des exercices chez vous (pas plus de 20 minutes) plusieurs fois par jour, mettez lui une laisse et apprenez lui à vous suivre un peu partout, en le récompensant quand il s’exécute. Utilisez, de préférence, une laisse dont la longueur n’est pas variable afin que votre compagnon s’habitue à se positionner près de vous. N’hésitez pas à modifier le parcours pour que votre chiot ne s’habitue pas à un seul et même trajet. Faites lui comprendre votre mécontentement lorsqu’il ne suit pas en tirant sur la laisse. Ainsi votre chien aura plus de facilité à vous suivre. Sans en exagérer, guider le avec la laisse pour lui montrer que c’est vous qui dirigez.
Une fois que votre chien est entraîné en intérieur vous pouvez commencer les sorties dehors, pour son plus grand plaisir. Allez d’abord dans des endroits calmes, en forêt par exemple, quand votre chien est paisible, et réitérez les mêmes exercices qu’à la maison. Au fur et à mesure, vous pourrez commencer à fréquenter, en compagnie de votre ami, des lieux plus vivants, comme la ville, voire le détacher de sa laisse dans les lieux appropriés.
Le maître que vous êtes ne doit pas oublier qu’il est important pour votre chien de pouvoir se promener souvent et régulièrement, pour son confort d’une part, et de l’autre qu’il ne perde pas l’habitude de marcher près de vous. L’éducation de votre compagnon, rappelons le, doit allier douceur et fermeté.
N’oubliez pas de le récompenser pour l’encourager !
Comment rendre la laisse agréable ?
Le chiot qui n'est pas habitué va se laisser traîner, tirer, mordiller la laisse, notre objectif sera de rendre celle-ci agréable et non pas un objet de contrainte et de douleur.
Il faut recommander aux maîtres d'habituer le chiot à déambuler dans le jardin ou dans la maison avec un petit ruban ou une ficelle attaché à son collier.
On peut faire des rappels avec le chiot en laisse qui court pour tenter de rejoindre son maître qui a disparu. La laisse traîne derrière lui, attention elle doit être simple et légère et non pas pourvu d'un mousqueton à son extrémité qui peut blesser.
Il faudra associer la laisse à la promenade, au jeu, à la friandise et la faire admettre comme un accessoire souple qui le relie à son maître.
On ne met pas de harnais, même si c'est un Husky et que dans l'imaginaire du maître il doit le porter. Un harnais est fait pour tracter…
On ne doit pas utiliser la laisse pour contraindre avec des coups de sonnette ou le pied dessus pour le faire coucher.
On ne s'en sert pas pour taper sur les fesses du chiot qui fait une "bêtise".
Il faut plutôt dévier son attention avec une balle ou une friandise lors des premières promenades.
On évite de mettre la laisse à la fin d'un jeu ou d'une promenade afin qu'il ne la considère pas comme quelque chose qui met fin à de l'agréable.
Avant de faire les sorties en ville par petits groupes, on répétera les situations de marche en laisse à l'école du chiot.
Comment obtenir des marches joyeuses par la Méthode Naturelle ?
Il est évident que les méthodes axées sur la contrainte ne peuvent pas engendrer de telles marches même si le chien reste en permanence “ collé ” à la jambe. Pour avoir des allures dégagées où le chien reste au pied docilement tout en marchant de manière enjouée, l’idéal pendant l’éducation, c’est de fournir une motivation forte et très agréable. Il suffit d’imaginer un louveteau qui désire que sa mère régurgite de la nourriture, il est collé à son flanc (le genou du maître) et a la tête tournée vers les babines (la main du maître qui tient la récompense).
Au début de l’apprentissage, que ce soit avec un chiot ou un adulte, la laisse n’est pas nécessaire, il suffit que la motivation soit orientée vers la main droite qui tient quelque chose d’intéressant pour lui. La main vient se porter vers le genou gauche si le chien est conduit à gauche comme c’est le cas en concours, ce qui incite le chien à tourner la tête vers son maître. Les défauts qui vont apparaître c’est le chien qui saute (on baisse la main à la hauteur de son nez), ou bien la marche de travers (on marche le long d’une clôture). Il vaut mieux avoir au début un excès de motivation plutôt qu’un manque. Il est toujours possible de tempérer cet excès de zèle en choisissant un objet de motivation de valeur moins importante (croquette au lieu de fromage ou de jouet) Il ne faut ^pas être pressé, on doit compter environ une semaine avec une répétition de quelques minutes chaque jour, avant d’avoir un conditionnement satisfaisant. Ensuite, si on veut préparer la marche de concours, le chien est relié à une fine cordelette qui va du collier à la main gauche du maître, ceci pour limiter les débordements et les excès de zèle. Dans la main droite le conducteur tient une friandise, un jouet, un petit boudin, toute chose que le chien préfère, qu’il utilisera comme un aimant pour conditionner son chien à rester contre sa jambe, la tête tournée vers lui. Bien entendu le chien sera récompensé de temps à autre, au début de l’apprentissage assez souvent, puis de plus en plus rarement. Tout en sachant que la récompense en jetant l’objet devant lui ou derrière lui n’est possible qu’avec le chien qui fait le rapport d’objet. On doit également penser à supprimer la main vers son museau, en balançant les bras, en faisant passer la balle derrière le dos de la main gauche à la main droite plusieurs fois (un coup tu la vois, un coup tu ne la vois pas !). Puis la balle ou le boudin va être fixé sur la poitrine du maître, ce qui fait que les bras balancent normalement sans rien tenir. Pour ceux qui travaillent à la friandise il faudra apprendre au chien à l’attraper au vol (il bien capable de gober une mouche qui l’agace !), d’abord en lui donnant la becquée, de la bouche au museau, puis en crachant celle-ci, le chien étant sur une table basse devant le maître, enfin en la crachant pendant la marche (même au pas de course il y parviendra avec dextérité).
Les changements de direction à gauche ou à droite ne posent pas de problème car le chien est rivé à son maître mais pour inculquer des demi – tours rapides et précis on peut procéder de la manière suivante. Au début le demi - tour ne se fait qu’en enroulant le chien sur soi, c’est – à –dire que le maître doit pouvoir tourner sur lui – même vers la droite en attirant l’animal vers sa main droite. De cette manière le chien apprend à rester contre la jambe gauche sans rupture de contact et le jour où son maître tournera à gauche brusquement, il viendra de lui même très vite après avoir fait le tour, se remettre contre la bonne jambe. Il s’agit en fait d’un conditionnement assez simple à réaliser. Pour certains chiens on pourra utiliser la ficelle afin de donner l’impulsion nécessaire en passant celle – ci au moment du demi – tour à gauche, de la main gauche dans la main droite puis à nouveau dans la main gauche dès qu’on est dans l’axe de retour sur l’autre ligne.
L’apprentissage de l’autre façon de faire le demi - tour avec le chien qui reste à la jambe gauche et saute pour se mettre au pied lorsque le maître tourne peut se faire, en arrondissant de moins en moins le demi - tour à gauche tout en donnant une légère impulsion avec la ficelle pour maintenir le “ au pied ”.
Comment faire une marche en laisse avec un chien récalcitrant ?
Il peut s’agir d’une mauvaise habitude qu’il a prise (par exemple avec le harnais), d’un manque de hiérarchie, d’un chien indépendant qui n’en fait qu’à sa tête, d’un maître trop faible…
D’autre part si on ne peut utiliser la motivation, car le chien n’éprouve aucun intérêt pour la friandise ou le jouet, il faudra en venir aux méthodes classiques par du matériel qui l’oblige à rester au pied. Il est évident que l’on peut utiliser les instruments qui date du début du dressage comme le collier étrangleur, le collier à pointes, le collier électrique, mais au 21ème siècle nous pouvons obtenir une marche sans douleur et sans brutalité gratuite.
On peut provoquer une gêne tout simplement en passant la laisse sous un antérieur du chien, s’il est sensible cela peut marcher, mais il existe du matériel qui fonctionne sans aucune douleur, on peut citer le licol « Halti » et le harnais « Easy walk ».
Licol Halti
Le « Halti » : c’est un licol comme pour les chevaux qui fonctionne sur le même principe « confort-inconfort », il se place autour du museau et lorsque le chien tire il provoque une gêne au niveau de la tête, s’il ne tire pas il ne ressent rien.
Attention cependant à bien l’utiliser, on n’attache surtout pas la laisse à celui-ci, sinon avec une traction brusque de la part d’un maître néophyte les vertèbres cervicales vont souffrir ! Il vaut mieux relier une petite ficelle au Halti, en calculant sa longueur, par rapport à l’endroit où on veut qu’il se situe plus tard lors de la marche au pied (au genou ou en avant de celui-ci), puis on fixe celle-ci à la ceinture du maître. Il faut également mettre un collier normal et une laisse afin de préparer le moment où il n’y aura plus que cela.
On peut également mettre une laisse fine qui va du licol à une attache souple autour du collier, la main droite tient l’attache autour du cou et la main gauche la partie reliée au Halti.
Le conditionnement consiste faire des marches normales, lentes ou rapides, des arrêts, des changements de direction avec le Halti relié par la ficelle à la ceinture, puis en retire la ficelle, il reste le Halti et la laisse, enfin vient le moment où le Halti est retiré. C’est un outil de travail efficace même avec les très gros chiens tenus par de frêles personnes, le seul inconvénient c’est que les gens ont tendance à l’assimiler à une muselière et pensent qu’ils ont affaire à un chien dangereux.
Harnais Easy Walk
-Le harnais « Easy walk » : c’est un harnais dont l’attache n’est pas sur le dos comme les harnais classiques (non recommandés) mais sur le poitrail, lorsque le chien tire cela provoque une gêne (entrave) qui le ralentit considérablement. Bien-entendu on met quand même le collier et la laisse pour le conditionnement futur.
Source : Joseph Ortega
A l'heure où il y a une levée de bouclier contre les chiens avec de nouvelles lois qui visent, pour le moment les molosses, il est important de ne pas fournir des arguments aux anti-chiens.
On peut mettre en place un conditionnement au plus jeune âge alors qu'il est chez l'éleveur, puis lors de l'arrivée à la maison.
On sait qu'un chiot va uriner environ toutes les 4 heures, d'autre part il y a des moments critiques (lorsqu'il se réveille, lorsqu'il vient de manger...), ou bien des signes précurseurs (renifler le sol, tourner en rond, couiner près de la porte...).
Parvenu à l'âge adulte le civisme et le risque d'amendes, vont vous obliger en ville à le mener vers le caniveau, à condition que celui-ci soit accessible, ce qui n'est pas toujours le cas avec des voitures garées pare choc contre pare choc.
Il faut savoir que chez les canidés, surtout les mâles, uriner c'est marquer le territoire, ce qui signifie qu'il doit y avoir déjà des résidus d'odeurs canines.
Comme chez le chiot, l'adulte fait en général sa crotte après avoir mangé et lors d'une petite promenade qui va stimuler son envie ( la première crotte répond à un besoin physiologique mais la seconde sert au marquage).
Comme pour l'urine, la défécation peut être un marquage territorial, à un endroit stratégique, si possible en hauteur (les petits chiens remontent leur train arrière).
Pour l'encourager à faire au bon endroit il faut le surveiller, dés qu'il freine son allure et renifle, il faut le mener dare-dare vers le caniveau.
Parvenu dans une zone protégée du flot de la circulation entre deux véhicules, la démarche éthologique demande à ce que l'on fasse semblant de sentir le sol avec de grands "sniff" en baissant la tête, par imitation le chien va faire de même, s'il trouve une odeur à recouvrir il comprendra votre message et s'exécutera. Dés qu'il fait, il faut le féliciter pur renforcer le bon comportement.
Si l'on pratique ainsi selon les lois d'apprentissage, de manière systématique, c'est à dire sans se laisser surprendre une seule fois par une crotte sur le trottoir, le conditionnement sera rapidement mis en place et il n'ira jamais faire ailleurs.
C'est ainsi que l'on éduque les chiens- guides d'aveugles des grandes villes afin que le non-voyant puisse gérer les besoins naturels de son chien.
Au fait, la démarche éthologique voudrait, si l'on ne craint pas le ridicule, que l'on flaire la crotte que son chien vient de faire avec des signes évidents de contentement et des félicitations (renforcement), mais je pense que cela va rebuter certains maîtres.
Bien entendu, ne pas oublier de ramasser...
A remarquer que pour les chiens de compétition, par exemple en Obéissance où un chien qui va s'oublier sur le terrain sera éliminé du concours, on peut parvenir à un conditionnement où à un signal du maître le chien s'exécute avant de rentrer sur le terrain...
Sources : Joseph Ortega
Il y a et il y aura toujours des pro-colliers ou des pro-harnais avec chacun leurs points positifs et négatifs sur chacun des sujets. Le mieux, en premier, est d'évaluer la façon de promener son chien et son comportement en promenade.
Un chien qui tire en laisse ne risquera pas de se blesser la trachée si vous optez plutôt pour un harnais. Encore faut-il choisir le harnais idéal pour votre chien.
Un chien qui se promène tranquillement à vos côtés sans jamais avoir de sursauts agités à peine croise-t-il quelqu'un peut aisément supporter le port du collier. Là aussi, il faut le choisir pour qu'il n'engendre aucune blessure à l'animal puisqu'en général, le chien garde son collier toute la journée.
UN HARNAIS POUR CHIEN, OUI, MAIS LEQUEL ?
Parmi la multitude proposée, il est un harnais qui passe les modes sans broncher, c'est le harnais en H. Facile à installer sur le chien, facile à régler pour qu'il reste bien en place sans glisser au moindre pas, c'est celui qui représente le harnais de base à toute épreuve. Petits et grands chiens peuvent le porter.
Confortable, le harnais en Y a l'avantage de ne jamais remonter vers la gorge du chien. Il est souvent le harnais préféré des petits chiens.
Le harnais en T est celui qui laisse bouger votre chien comme il veut puisqu'aucun de ses mouvements ne sont coupé dans leur élan car à la barre formant le T passant devant le poitrail du chien. Celui-ci est peut-être à préférer dans la gamme de harnais pour gros chien.
Enfin, on choisira un harnais pour tous les chiens à poils longs comme le colley, par exemple, afin de ne pas abîmer sa belle fourrure.
ET LES COLLIERS POUR CHIEN, ALORS ?
Choisir un collier pour chien n'est pas forcément une mince affaire. S'il est juste un accessoire pour chien permettant quelques coquetteries et qu'il est fait pour y installer la médaille d'identité, le sélectionner pour qu'il ne frotte pas le cou du chien et qu'il soit joli suffit souvent. Le collier en cuir pour chien rassure par sa solidité et sa durabilité, le collier en nylon par sa solidité et sa douceur. Il existe une telle variété de collier pour petit chien et gros chien !
Quand le collier prend d'autres proportions d'utilisations, le collier de dressage peut prendre son importance. En cuir, en anneaux d'acier accompagné d'une laisse courte, il reste une solution pour apprendre à votre chien à se promener sans s'agiter outre mesure.
PROMENER SON CHIEN EN LAISSE EN VILLE : UNE SÉCURITÉ POUR LE MAÎTRE ET L'ANIMAL
Quelle que soit sa race, promener un chien en laisse est obligatoire en agglomération. L'apprentissage de la marche au pied et donc en laisse est conseillé quant il est encore un chiot. Car, même si le chien a un bon rappel et exécute correctement la marche au pied sans laisse, on ne sait pas ce qui peut se passer dans la tête d'un animal qu'un bruit soudain et violent, un incident intempestif (détonation d'un échappement, crissement de pneus, voire jets de pierres par des malveillants, chien plus gros que lui se montrant agressif, hargneux, bagarreur, etc.) peut surprendre.
Même si votre chien est très équilibré, il risque alors de s'affoler, s'enfuir à toutes pattes, l'angoisse le rendant alors sourd à tous vos appels. C'est ainsi que des propriétaires perdent leur chien.
Tenir le chien en laisse c'est le rassurer (ce lien le rattachant physiquement à son maître et protecteur) en ayant la possibilité de le maîtriser, de l'empêcher de s'enfuir si quelque événement lui faisait perdre son calme.
FAIRE ACCEPTER LA LAISSE À SON CHIEN
Pour une bonne progression... pédagogique, on ne devrait débuter la mise en laisse qu'aux chiots effectuant correctement la marche au pied sans laisse sur terrain neutre. Car inverser le processus (d'abord la marche en laisse) risquerait de donner au chien l'habitude à la fois d'être autant rattaché à son maître que dirigé par cet ustensile, de ne pas obéir et de n'être freiné dans ses tentatives de batifolage que par ce lien. Dont l'absence provoquera immanquablement un sentiment de liberté et une irrésistible envie d'aller gambader.
Ceci d'autant plus que vouloir débuter par la marche en laisse aboutit très souvent à des séances s'apparentant au rodéo des westerns: ayant l'impression d'être pris dans un piège, le chien tire dans tous les sens, bondit comme un cabri pour tenter de s'en libérer. Et, plus gênant, risque alors de classer cet ustensile au rang d'une brimade (sinon d'une punition) infligée par le maître.
D'autant plus regrettable que, lorsqu'un chien marche déjà correctement au pied sans laisse, lui faire exécuter le même exercice en laisse se révèle très facile, car il suffit de l'équiper et de procéder ensuite de la même façon que s'il n'était pas doté de cet ustensile, c'est-à-dire de se tapoter la jambe pour qu'il vienne y chercher une caresse.
Il aura, bien entendu (surtout les premières fois) tendance à vouloir tester la résistance de ce lien qui le relie au maître, en tirant dessus vers l'avant, l'arrière ou le côté. Ce que l'on corrigera immédiatement non en tirant nous-mêmes en sens inverse (ce qu'il pourrait prendre pour le but du jeu), mais en tapotant notre jambe et le rappelant avec un "Azor, au pied"! puis en le caressant lorsqu'il sera collé à notre jambe.
La science de l'étude du comportement animal (l'éthologie) a permis de comprendre un grand nombre d'attitudes des animaux toutes expèces confondues
Les rapports des chiens entre eux sont clairement définis par des règles sociales strictes qui ont toujours fonctionné et continuent d'être les mêmes aujourd'hui, à quelques exceptions près.
Le rôle éducatif des individus adultes sur les jeunes est extrêmement important, et même indispensable. En effet, pour être un chien équilibré, bien dans sa peau, un chiot doit avoir reçu une éducation de la part de ses semblables. Comme les enfants humains ont besoin de règles apprises des adultes.
La mère chienne commence ce travail dès la naissance des petits par l'apprentissage de la hiérarchie (elle leur inculque le respect des dominants) et de la morsure inhibée (lorsque leurs dents lui font mal au moment de la tétée, elle leur apprend à^contrôler la puissance de leurs mâchoires). Ainsi, les petits se familiarisent avec des codes de fonctionnement de leur espèce dès leurs premiers moments de la vie. C'est-à-dire que le chien va apprendre petit à petit à communiquer, à jouer, à se comporter comme un chien. Cela peut paraître banal, mais souvenons-nous que certains de nos amis sont tellement humanisés, qu'ils en oublient parfois qu'ils sont des chiens, et se retrouvent bien en retrait lorsqu'ils rencontrent des congénères, incapables de répondre à leurs demandes de communication, car ils n'en ont pas appris les usages dans leur enfance.
"Les éducateurs"
Au cours de leurs moments de jeux, souvent bruyants et animés, les chiots peuvent éventuellement déranger les adultes, qui se chargeront de les corriger, de leur "apprendre les bonnes manières" en quelque sorte. Les petits apprennent alors à respecter les adultes qui détiennent l'autorité, jusqu'à ce que, devenus adultes, ils cherchent eux aussi à faire partie des dominants et à éduquer à leurs tours les jeunes.
Ainsi, il est très important que les chiots rencontrent souvent d'autres chiens, afin de connaître tout petits la variété de leurs comportements et de la mettre en pratique le plus fréquemment possible. Certains clubs de dressage (mais pas tous, ce qui est un peu dommage) proposent des séances de socialisation : les chiens sont lâchés entre eux et on les laisse établir leurs rapports hiérarchiques, leurs jeux, voire leurs disputes, sans intervenir inutilement. L'idéal est que ces séances regroupent des chiens de toutes tailles, toutes races et de tous âges. Les chiens de grande taille apprendront à maîtriser leurs corps, les adultes ou les chiens âgés remettront les jeunes fougueux à leurs places, les cris des uns montreront aux autres qu'ils doivent contrôler la puissance de leurs mâchoires ...bref, rien que des rapports normaux entre chiens.
Cette sociabilisation doit impérativement commencer avec la mère et les frères et soeurs : si les chiots sont retirés trop tôt de la mère, ou s'il n'y a qu'un chiot dans la portée, il se pourrait que ce chien, n'ayant pas eu de compagnon de jeu, ait de sérieuses lacunes et se trouve bien "handicapé" dans ses futurs rapports avec les autres chiens. Il est donc préférable de commencer tôt les séances de sociabilisation entre chiens de tous âges, dès la 8ème semaine de vie des chiots. Si l'on attend trop longtemps avant de multiplier les rencontres, il est difficile de rattraper ce qui n'a pas été appris. Difficile, mais pas impossible. Avec beaucoup de patience, et l'aide de professionnels avertis.
SOURCE : Thierry Dupuis, comportementaliste.
1) Ne viens pas près de moi sans demander l'autorisation de mon maître.
Si le maître accepte que tu t'approches de moi, ne me touche pas.
Montres le dos de ta main fermée
Parles-moi doucement et calmement.
Si j'ai l'air intéressé, tu peux me caresser derrière la tête et sur le dos en me parlant doucement.
Un chien peut avoir gardé des souvenirs désagréables de ses contacts avec des enfants : des cris, des pincements, des cailloux reçus, des baguettes brandies au-dessus de lui...
2) Ne me touche pas quand je suis attaché (par exemple devant un magasin)
Je ne peux pas entrer dans certains magasins, alors mon maître m'attache dehors, à l'endroit prescrit. Je suis triste et malheureux car mon maître s'est éloigné ; beaucoup de monde passe devant moi... On a envie de me consoler... Mon maître n'est pas là pour lui demander si tu peux me caresser, alors ne me touches pas ! Mais tu peux me parler d'une voix douce en restant à distance.
Mon maître a peut-être déposé un paquet ou un panier près de moi... je vais le garder. Si tu approches tu risques d'être mordu.
3) Ne me touche pas si je me suis réfugié sous un meuble.
Tu voudrais me tirer de là. Ne passes pas ta main sous le meuble, si je suis là c'est que j'ai envie d'être tranquille et je peux être fâché si tu me déranges.
Si tu tiens à ce que je sorte de là, appelle-moi avec une friandise. Peut-être, alors, accepterais-je de venir. Mais ne m'oblige pas.
4) Aucun chien ne ressemble à un autre !
Tu connais un labrador doré très gentil. Tu en rencontres un autre qui lui ressemble : il a aussi de beaux yeux noirs, un beau pelage doré.
Celui-là n'est peut-être pas aussi gentil. Tu t'approches pour le caresser comme tu caresses l'autre... il grogne. Pourquoi? Il te dit, à sa façon, de ne pas approcher. Si tu n'en tiens pas compte, il te mord. Alors le chien est puni. C'est injuste car il a averti qu'il ne fallait pas approcher. L'homme qui ne connaît pas bien les chiens le punit, au pire l'abandonne car il le considère comme dangereux.
Qui est fautif? Ce sont les parents qui n'ont pas appris à l'enfant le langage du chien.
Tu te trouves devant un chien qui grogne. Si tu te sauves le chien te poursuit, il peut te renverser ou te mordre. Deviens comme une statue.
Ne bouges pas. Ne crie pas. Le chien va se désintéresser.
Tu peux essayer de reculer lentement. Si le chien réagit, ne bouges plus.
Un chien court naturellement derrière un enfant qui court. C'est parfois pour jouer. Mais courir excite le chien.
Grimper sur une chaise ne sert à rien.
5) Ne t’approche pas de moi en courant.
Un monsieur se promène avec son chien en laisse dans la rue. Tu arrives en courant. Que risque-t-il d'arriver ? Si tu dépasses en courant, le chien, qui aime courir derrière ce qui fuit, s'élance vers toi, tend la laisse brusquement. Si le monsieur est distrait, il peut tomber, lâcher la laisse... Le chien peut te mordre ou s'enfuir s'il n'est pas très bien éduqué.
Si tu vois un promeneur avec un chien, ralentis le pas, marche normalement. Tu peux te remettre à courir quand tu es éloigné de plusieurs mètres.
6) Ne m'excite pas des cris violents et des gestes désordonnés.
Nous les chiens, nous avons l'ouïe beaucoup plus développée que l'homme. Les cris nous font mal aux oreilles. Je voudrais m'enfuir. Si je ne sais pas m'éloigner je peux sauter sur toi pour te faire taire, pour que cessent ces bruits violents. Pas parce que je suis méchant mais parce que ça me fait mal.
Quand je suis derrière la grille ou la clôture, j'aime courir et aboyer. Ne t'arrêtes pas devant moi en faisant le clown et en essayant de m'imiter. J'aboierai de plus en plus, je vais m'énerver sur ce personnage qui menace mon territoire en s'agitant devant moi. C'est comme cela que je risque de détester les enfants.
Il en va de même si je suis enfermé dans la voiture de mon maître. Parfois certains enfants me regardent derrière la vitre et frappent sur la voiture. Je vais aboyer, m'agiter. Je serai de plus en plus méfiant à l'égard des personnes qui frôlent la voiture. C'est comme cela qu'on rend un chien agressif. Et je risque, sans le vouloir, d'abîmer la voiture de mon maître qui me punira au retour. Pourtant, qui mérite la punition ?
7) Ne me réveille jamais brusquement quand je dors.
Si l'on m'arrache brusquement de mon sommeil et que je vois quelque chose près de moi, instinctivement je me crois menacé car je n'ai pas eu le temps de me réajuster à la vie domestique, et je risque de mordre. Qui est responsable ? Les parents s'ils n'ont pas éduqué leur enfant ou l'enfant qui n'obéit pas aux conseils donnés.
Il faut me réveiller en m'appelant par mon nom
8) Ne me regarde pas droit dans les yeux.
Je descends du loup et j'ai des instincts qui viennent de la nuit des temps.
Dans une meute il faut un chef. Celui-ci est reconnu par les autres : c'est lui qui mange le meilleur morceau, qui conduit la meute, etc. Un autre loup veut prendre la place. Il se place devant le chef et ils se regardent droit dans les yeux. Si un des deux détourne les yeux, il a perdu. S'ils continuent à se fixer et qu'aucun ne veut s'éloigner, alors c'est la bagarre, la lutte pour le pouvoir.
Ma meute, c'est la famille dans laquelle je vis. La hiérarchie doit s'établir. Le chef = les parents. Ensuite viennent les enfants. Ma place est tout en bas.
Dès son arrivée dans la famille, le chien doit être au bas de la hiérarchie. Si le chien est dominant, il va grogner et essayer de remettre en question cette hiérarchie. Les parents, qui sont les chefs, peuvent eux, regarder le chien dans les yeux, pas les petits enfants. Après 11-12 ans, l'enfant peut essayer de dominer le chien mais il doit toujours respecter les ordres du chef sinon le chien va être perturbé. (exemple : Le père dit au chien : "Va dans ton panier". L'enfant dit "Non, je veux encore jouer avec lui". Le chien ne saura plus qui est le chef et risque de ne plus obéir.
9) Ne me dérange pas quand je mange.
Le contenu de ma gamelle m'appartient. Seul le chef, donc mon maître, peut m'enlever ma nourriture. Il doit me l'avoir appris quand je suis encore petit. Les enfants ne sont pas le chef et n'ont aucun droit à ma nourriture. Je risque de mordre si on y touche.
10) Quelques conseils.
* Si un chien vous mord, il ne faut pas bouger. Tirer aggraverait les dégâts. Il faut dominer sa douleur et sa peur, ne pas la montrer au chien, ne pas crier (ça l'exciterait encore davantage). Essayer de lui parler d'une voix grave afin de le calmer.
* On joue avec un chien, (corde, bâton, ...). Chacun tire de son côté. Ses dents s'approchent de la main pour mieux saisir l'objet, il arrive qu'il avance trop et peut attraper les doigts. Il faut lâcher l'objet.
* Ne jamais laisser un chien seul avec un enfant, quelque gentil que soit le toutou.
* Quand un enfant joue avec un chien, s'assurer qu'il y a un adulte près de lui.
* Le chien a une queue. Pour lui, c'est un moyen de communication. On appelle cela, le langage corporel. On peut comprendre les sentiments du chien grâce aux mouvements de cette queue et du reste du corps : attitude de chef, de soumission, invitation au jeu, etc. Donc le chien a besoin de sa queue. Ne tirez donc pas sur la queue du chien, évitez de marcher dessus car elle est très sensible et la réaction peut être brutale!
On a coupé la queue de certaines races. Cela fait du tort aux chiens qui ne peuvent, de ce fait, être compris par leurs congénères. Heureusement, maintenant, on commence à abolir cette coutume.
* Si, lors d'une promenade, votre chien tenu en laisse est attaqué par un autre, ne vous en mêlez pas. Il faut lâcher la laisse et s'écarter. Tout ce qu'un enfant peut faire c'est s'éloigner en appelant son chien.
SOURCE : Josianne Pirard - EduCanin
La cohabitation du chat et du chien : Mission impossible ?
L’expression populaire « s’entendre comme chien et chat » dont le sens n’échappe à personne, suggère que
les relations d’individus de ces 2 espèces sont plutôt conflictuelles. Les chiens et les chats s’entendent-ils si
mal ? Certains sont pourtant les meilleurs amis du monde…Sur quoi repose alors leur paisible cohabitation ?
Et comment peut-elle se réaliser ?
Des codes de communication différents
À leur origine, chiens et chats n’étaient pas fait pour cohabiter, encore moins pour s’entendre, et c’est
l’homme qui a pourtant fait vivre ces 2 espèces ensemble, en grande promiscuité parfois. Leur
compréhension mutuelle des émotions et des intentions n’est pas facilitée, l’un et l’autre n’ayant pas les
mêmes codes de communication : postures, mimiques ou sons émis peuvent avoir des sens différents … Et
l’on peut observer que certains de leurs signaux, pourtant presque identiques, expriment en réalité des états
et donc des messages parfois complètement opposés. Assurément, ce sont là des sources de malentendus,
ne favorisant pas l’harmonie des relations ! En ne s’en tenant par exemple qu’aux mouvements de leur
queue, chats et chiens expriment justement des émotions contraires. Chez le chien, les battements de la
queue de gauche à droite, indiquent à un congénère sa franche sympathie à son égard, l’envie de jouer ou
le bien être, alors que chez le chat cela signifie l’agacement, voire clairement l’hostilité. Le chien «mal
informé» des codes du petit félidé pourrait prendre ce mouvement pour un signe d’humeur joviale. En retour,
il risque pourtant de se voir accueilli à coups de griffes ! D’autres possibilités de méprise et contre sens sont
envisageables avec d’autres postures, tout aussi difficilement déchiffrables pour l’un et l’autre.
Le chien qui n’a jamais rencontré de chat, peut ne pas comprendre tout de suite la frayeur du minou qui
s’époumone en lui crachant dessus pour l’éloigner. Un coup de patte est parfois la seule défense qui reste
au chat qui voit s’approcher dangereusement le chien, tout heureux de trouver un nouveau compagnon !
Seule une familiarisation précoce des deux espèces l’une à l’autre, chez l’éleveur ou la famille de naissance,
aide plus tard le chaton ou le chiot à une approche confiante entre félidé et canidé. Par la suite, c’est
beaucoup plus simple pour chacun de comprendre l’autre et d’éviter les quiproquos.
La socialisation du très jeune âge : l’indispensable condition
Pour permettre une habituation d’une espèce à l’autre, il est important de connaître et de comprendre
l’importance de ces quelques premières semaines de vie d’un chiot ou d’un chaton, que l’on appelle période
de socialisation.
Ce temps de la socialisation est une période courte et c’est celui du développement de la motricité, de la
régulation des émotions, mais aussi de la création de l’empreinte et de l’attachement à des êtres proches.
Un temps où l’adaptation est facile et permet entre autre au chaton ou au chiot:
- L’identification à sa propre espèce ou à l’espèce qui a été présente durant cette période.
- L’attachement ou la familiarisation à d’autres espèces et individus.
- L’identification de tout ce qui est non familier, inconnu et donc redouté ou qui implique une méfiance.
Au cours de cette période, s’étirant de la 2ème et la 9ème semaine chez le chaton et jusqu’à 12 semaines
pour le chiot, le développement du cerveau de l’animal dépend directement de son environnement : plus
celui-ci est stimulant, plus le cerveau se développe et grossit. Pour le chaton comme pour le chiot, le
manque de stimuli extérieurs ne favorisera pas des capacités motrices, tactiles, visuelles, auditives et
olfactives performantes pour plus tard.
Par contre des contacts corporels, de la lumière, des bruits, des odeurs, puis des interactions avec les
congénères d’abord (et d’autres espèces ensuite) viendront forger, sculpter et programmer richement leur
cerveau (+ de sollicitations et stimulations conduisant à + de connexions neuronales, et plus tard à + de
facilité à intégrer l’inconnu et faire toutes les nouvelles acquisitions).
« Je suis un chat »
Un chat ne sait pas instinctivement qu’il est un chat. C’est la vie en communauté avec sa mère et ses frères
et soeurs qui lui ont d’abord permis de s’identifier à sa propre espèce. Identification lui faisant reconnaître
plus tard un félidé pour partenaire de vie. Il s’est alors identifié à l’espèce « chien » !
Au cours de cette période de forte attraction sociale, si un chaton ou un chiot naît dans un milieu où vivent
déjà (ou sont introduits) des humains, d’autres chiens ou chats, des hamsters, des oiseaux, des poissons
etc.: il y sera habitué et socialisé. Cela signifie entre autre, qu’il n’identifiera pas ces animaux comme des
espèces ennemies ou des proies potentielles, mais bel et bien comme des espèces amies. C’est donc le
moment le plus propice pour le préparer à tout ce qu’il sera amené à rencontrer dans sa vie future, et ce
pour aisément faire face à une infinie variété de mode de vie où il voisinera sûrement avec une grande
diversité d’espèces animales.
Tout le vécu de cette période est gravé pour la vie et aura des retentissements sur le futur comportement de
l’adulte.
Le but est donc que toute découverte en général soit vécue agréablement, et que toute rencontre soit
joyeuse et amicale. Car si le chaton venait à faire une trop mauvaise expérience avec l’un de ces êtres
vivant pendant ces quelques semaines, il sera bien difficile d’en effacer le souvenir. Un long travail de
patience sera alors nécessaire pour désensibiliser l’animal, et sans complète garantie d’y parvenir, et même
chose s’il s’agit d’un chiot.
Renforcer les acquis : il n’y a pas de temps à perdre
C’est tout particulièrement entre sa 3è et 9è semaine que le chaton, curieux de tout, a la plus grande
capacité à se familiariser facilement à toute forme nouvelle.
Nous l’avons dit, le temps est limité pour faire ces acquis de base, car passé la 9è semaine, le jeune chat
risque de se montrer moins amicalement curieux (voire peut-être craintif ou même hostile) avec toutes les
espèces (ou choses) auxquelles il n’aura pas été familiarisé.
Cela peut aller jusqu’à déclencher des peurs qui peuvent paraître irrationnelles aux personnes non averties,
et leur faire s’exclamer « mais n’ait pas peur, ça n’est qu’un lapin ! ou un balai ! ou une poussette ! la liste
peut être longue… !
L’idéal est donc d’adopter un chaton qui aura déjà pu bénéficier de la plus large socialisation, et surtout au
chien, si l’on souhaite une bonne cohabitation avec cette espèce. Cela ne dispense évidemment pas de
poursuivre et si possible de renforcer cette socialisation, par des rencontres et interactions, même si l’on ne
souhaite pas avoir de chien à la maison dans l’immédiat. Qui sait si cela ne viendra pas, ou si lors des
prochaines vacances, il n’y en aura pas à proximité du lieu de villégiature (pour l’acquisition d’un chiot,
mêmes soucis bien sûr, de savoir s’il a pu bénéficier de rencontrer amicalement l’espèce féline).
Mais attention : avoir été familiarisé à un chien ne signifie pas pour autant l’être à tous les chiens. Si votre
chat n’a été habitué qu’à un Cavalier King Charles, peut être fuira-t-il de peur devant un Huskie ou un Bull
Terrier.
De la même manière, un chiot peut gentiment papouiller le chat blanc de la maison, et se mettre à
poursuivre et chasser un chat noir qui lui est inconnu (surtout si celui-ci se met à courir « comme un lapin ! »
déclenchant l’instinct de prédation du chien).
D’où l’importance de présenter très tôt au jeune chaton ou au chien différentes variétés de chiens ou de
chats (comme de lui faire rencontrer des humains de tous genres : adultes, âgés ou ados, enfants, bébés, et
même de différentes couleurs de peau) Tout cela pour l’aider à aborder plus facilement les diverses
morphologies en général.
Tout est donc apprentissage, et s’il ne faut pas attendre pour faire faire au chaton de multiples expériences,
il faut surtout les renforcer tout au long de son adolescence et au moins jusqu’à l’âge de 2 ans.
Le miracle de l’instinct maternel
Chattes et chiennes ont un instinct maternel particulièrement fort. Lorsqu’elles mettent bas, elles sont
capables de prendre en charge et d’élever, en plus de leur portée, des petits qui ne sont pas de leur espèce.
C’est ainsi que l’on peut voir une chienne allaitant et bichonnant des chatons ou à l’inverse une chatte
nourrissant un jeune chien ! Même une chatte ne connaissant pas bien les chiens peut tout à fait adopter
des chiots si elle-même a eu une portée de chaton, ne voyant pas en eux des chiens, mais des êtres
infantiles qu’il faut nourrir et protéger.
Ce comportement a également été observé venant de chiennes n’ayant jamais eu de portées, mais ayant
probablement été socialisées au chat. C’est l’instinct maternel qui prime alors sur les peurs ou les instincts
de chasse. Inutile de préciser que ses petits protégés feront toujours partie de leur famille et seront défendus
même lorsqu’ils grandiront.
Cela devient comique quand c’est Minouchette qui a materné son jeune molosse et qui fait le gros dos et
crache sur un intrus, protégeant de tout son coeur son « bébé » Rottweiler devenu pourtant trois fois plus
grand qu’elle !
Les faire se rencontrer
Introduire un chiot auprès d’un chat adulte est tout à fait envisageable. Minet aura le temps de s’habituer
avant que le petit ne grandisse et n’aboie suffisamment fort pour l’effrayer. L’important est de laisser le chat
poser lui-même ses limites au chiot turbulent, ainsi que la possibilité de s’isoler comme il veut.
Introduire un chaton avec un chien qui lui n’a pas été familiarisé à l’espèce chat, peut s’avérer plus difficile. Il y a intérêt d’une part à ce que le chien soit bien sous le contrôle de ses maîtres et d’autre part à faire appel à
un comportementaliste pour aider.
Introduire un chien adulte auprès d’un chat lui aussi adulte est une opération bien plus difficile encore.
Cependant si le chat a été correctement socialisé à un grand nombre de stimuli et que globalement il n’est
pas peureux, alors il y a un espoir. Encore vaut-il mieux lui présenter un chien particulièrement calme et
doux dans ses gestes et déplacements, pour qu’il puisse s’y habituer lentement jusqu’à ne plus le craindre.
On pense bien souvent que plus le chien est gros, plus le chat en aura peur. C’est vrai lorsque le chat n’est pas socialisé aux chiens, mais on peut tout à fait faire cohabiter de petits chats avec des chiens de grand gabarit dès lors qu’ils ont grandis ensemble. Le principal n’est pas la taille du chien, mais bien son comportement. Or les grands chiens, malgré leur mauvaise réputation, ne sont pas toujours les plus hargneux et excités.
Minet devra apprendre tout de même à ne pas courir, car nous l’avons dit, cela risque de déclencher l’instinct de prédation de Brutus, plus développé chez certaines races de chiens génétiquement sélectionnées pour leur talent de chasseur ou de défense.
Suivant que l’on fait se rencontrer des individus de ces 2 espèces, adultes ou jeunes, socialisés précocement ou non comme décrit plus haut, les risques sont donc divers. La peur de voir « le gros » (chat ou chien) griffer ou mordre férocement « le petit » est légitime, mais on a vu ce qui pouvait favoriser l’entente facile ou au contraire rendre les choses compliquées.
Les attitudes des maîtres dans ces différentes mises en présence, sont capitales bien sûr. Ne pas « forcer »
l’un ou l’autre lors de la 1ère confrontation est indispensable (en tenir un ou les deux !! dans les bras, met chacun des deux animaux dans l’inconfort assuré.
Par contre, leur offrir de pouvoir se découvrir, se flairer, s’évaluer sur un espace où chacun d’eux pourra
s’avancer à sa guise ou se retirer pour apprendre à gérer sa crainte, et cela en intervenant le moins possible, optimise les chances d’une rapide familiarisation.
En conclusion, prendre connaissance d’une mutuelle socialisation du jeune âge des 2 espèces, chat et chien, et leur offrir dans la mise en présence les meilleures conditions de se connaître et « s’apprendre » librement, garantira la future harmonie des relations.
SOURCE : Co-rédaction : de Florence Cailliot-d’Ivernois éthologue et comportementaliste spécialisée dans le comportement du chat : http://www.comportementaliste-chat.com
Et de Danièle Mirat comportementaliste spécialiste des relations Homme/Chien http://www.communicanis.com